de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: "un livre d'amour"

samedi 13 juillet 2024

"un livre d'amour"

Fleur, Pétales, Printemps, Nature, Bloom

Ce que tu vivras désormais
N'en parle à personne

Dis simplement les choses banales
Il fait beau, le vent souffle

Retire-toi dans la lumière qui t'est donnée

Pleure si tu dois pleurer
Réjouis-toi des amis qui te cherchent

Et quand tu auras fait ton chemin
Tu ouvriras les bras comme un livre d'amour

Marc Baron

Désir nomade

****

billet retrouvé et publié le 19 mai 2019....

je l'avais oublié..

Douce journée

Den

*****

15 commentaires:

Marie13 juillet 2024 à 09:53
Un poème qui me bouleverse aujourd'hui... merci de l'avoir posté... Bonne journée
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Marie13 juillet 2024 à 10:04
Ce matin j'ai pris le temps de lire l'extrait que tu as posté sur" L'autre moitié du songe m'appartient" de
Alicia Gallienne Je suis allée voir d'autres extraits sur Babelio... Bouleversant... Merci je vais me procurer le livre, il me va très bien en ce moment...
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Désirée14 juillet 2024 à 14:29
Sage et lumineux billet...bon dimanche Den
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Denise15 juillet 2024 à 10:40
Merci ma chère Den pour le partage de ce magnifique poème. C'est très beau et j'admire les fleurs.
Gros bisous et agréable semaine ♥
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Célestine ☆15 juillet 2024 à 23:42
19 mai 2019... Savais-tu que mon nombre fétiche est le 19 ? Et que le 19 mai c'est la Sainte Célestine ?
De beaux symboles pour un très beau poème.
Bisous chère Den
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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marine D20 juillet 2024 à 19:01
Un beau texte qui rejoint ce que je ressens, souvent !
Que fais-tu qui te prend tant de temps, les petits enfants ? Je suis sur la toile en pointillés, Den...
Bisous
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Fifi21 juillet 2024 à 18:42
Merci Den de partager ces mots de poésie et de sagesse ♥♥♥
"Retire-toi dans la lumière qui t'est donnée" un conseil ajusté à nos âges, mais pas que, à tout âge et pour chacun.
Bonne soirée
Je t'embrasse.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard