dimanche 3 mars 2024

*mon école élémentaire


 photos Arty

 

En arpentant les rues d'Aix et visionnant auparavant les copains d'antan, j'ai retrouvé mon passé, ma petite école du Faubourg du cours Sextius à Aix en Provence.

Une émotion s'installe puis s'éloigne dans ce souvenir d'enfance surgit aussi rapidement bref, aussi fugace qu'un éclair dans le ciel l'illumine.

 

C'était l'école de filles qui rient volontiers, pour rien, des bétises surtout,  puisqu'à l'époque filles et garçons étaient séparés.

Les garçons rejoignaient l'école Duperrier qui juxtait mon école, juste derrière.

C'était en  1952, 1953, il y a bien longtemps.Une école qui n'écoute pas trop, impose et ne cède pas. Jamais.

Dans la cour un grand portail séparait nos vies d'écoliers et avec lui l'envie de connaître ce qui était interdit, loin des préceptes démodés et péremptoires.

 

Mes  yeux se souviennent, et dans ce temple particulier, dans ce sanctuaire de la mémoire  figée, ces images constituent une réelle apparition bienveillante comme une oasis surgit dans le désert, une profonde impression  bouleversant ainsi mon âme avec le sentiment d'être née pour devenir ce que je suis aujourd'hui.

 

Des brins d'instant qui se souviennent ou ne laissent rien deviner.

 

Je me remémore des images  qui me parlent, des ombres fugitives, un maximum de choses reconnues, des instants de vie, des noms. Des mains demeurées sur la porte, des portraits pensés Dieux. On emmagasine le  plus de détails possibles par crainte de trop vite oublier, pour ne pas manquer de temps, justement.

 

De l'abondance condensée dans cette parcelle intime -étroit espace- aux tiroirs ouverts ou quelquefois fermés, retapés avec un chiffon propre ou à la brosse.      

 

Je suis prête, d'une main tremblante et malaisée, à immortaliser cette page surgit de ma mémoire, d'autrefois, dans un jeu de décalage temporel, constant, entre le  "je " présent, et le "je" passé.   

 

J'ai retrouvé ce temps qui tarde à s'achever quand la lumière du ciel hésite encore à oublier  et s'obscurcir pour un début de nuit pleine  d'étoiles.

 

Den                 ..

1 commentaire:

  1. Chère Den, j'ai bien aimé cet article, ces souvenirs sans trop de nostalgie, un sentiment qui vous renvoie au passé; le mien n'est plus sans doute, j'allais au primaire chez des bonnes soeurs au Sénégal, c'est bien loin...

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Par Den :
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