de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Aix de nuit, Aix en fête

mercredi 11 décembre 2024

Aix de nuit, Aix en fête

9 commentaires:

anycolour11 décembre 2024 à 22:21
un sapin manège , original
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Marie12 décembre 2024 à 10:28
Très jolies déco... Et tourne manège pour fêter Noël...
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Célestine ☆12 décembre 2024 à 12:11
J'ai vu le même sapin à Nantes il y a deux ou trois ans...
C'est joli et sympa.
Bisous ma chère Den
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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Dédé13 décembre 2024 à 14:02
C'est déjà Noël par chez toi. Nous ferons notre sapin demain et je me réjouis car c'est la première fois que nous en faisons un dans notre nouvelle habitation. J'ai acheté plein de nouvelles petites décorations. J'espère que Noël se passera sous la neige. Je te souhaite de belles fêtes ma chère poétesse. Bises alpines.
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Anne G20 décembre 2024 à 14:13
J'aime Aix, je me régale de ces photos, de te suivre. Garde toute cette douceur au cœur, et l'espoir surtout. Vive ces traditions et la Paix, vive nos jolies villes de France. Je t'embrasse très fort. Passe de bonnes fêtes! Meilleurs vœux par avance!
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard