de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Je grimperai et je découvrirai...

lundi 4 décembre 2017

*Je grimperai et je découvrirai...

Je grimperai.

Je découvrirai la lumière au sommet, là-haut, jusqu'à plus soif de beauté.

Tôt au petit matin, je partirai.

Quand le village sera encore entouré de sommeil dans la brume ouatée d'un improbable brouillard à couper au couteau.

Je grimperai légère et fraîche.

Je me sentirai arapède, accrochée à son rocher - scotchée à la vitre

de l'horizon- ébahie comme le paysage, enveloppée par la magie

ambiante,

pittoresque ;

captivant le lieu...

Le spectacle abritera ses splendeurs.

Bain de jouvence à venir.

J'avancerai vers le sommet encore plus abrupt, plus raide, et contemplerai les

descentes de lit du ciel accrochées à l'a-pic.

Reviendrai et prendrai le temps encore plus, de regarder et de voir.

Je changerai mes habitudes demain...

Je remonterai la vallée.

Où étais-je hier ?

Tout se mêle.

Bien loin je crois.

Mais je me suis rejointe.

J'ai revêtu des habits neufs pour une nouvelle vie, des espoirs ...

Simples et modestes, comme un bon jour.

A ras bord de projets.

Il traîne une atmosphère positive alentours.

Den

(texte publié sur le Crayon et la Plume le 24 août 2012)

***

14 commentaires:

Dédé4 décembre 2017 à 07:48
Coucou ma belle Provençale. Et bien voilà un texte qui me parle au coeur. L'ascension pour trouver le sommet, pour pouvoir regarder la plaine d'en haut, pour s'extraire de ses soucis quotidiens, pour se retrouver et se recentrer, puis redescendre comme neuve. Transformée. Voilà ce que je ressens quand je grimpe.
Bises alpines et merci pour tes mots poétiques. Belle semaine!
RépondreSupprimer
Réponses
Marie4 décembre 2017 à 09:54
Un texte magique et poétique!
S'élever vers les sommets pour renaître, un beau message!
RépondreSupprimer
Réponses
Maria-Lina4 décembre 2017 à 13:05
Tellement beau chère Den, magnifique!!! Bise, bonne journée tout en douceur et dans la joie!
RépondreSupprimer
Réponses
bizak4 décembre 2017 à 13:10
Comme tes mots sont mélodieux au fur et à mesure de ton ascension vers la liberté que tu t'aies choisie, là-haut sur la montagne. Pas à pas, tes mots ruissellent d'exultation,avec le bonheur naissant dans chaque avancée de ton chemin. Ravi de te lire, de lire ces bouts d'exaltation qu'ont les mots quand ils chantent. Merci. Bisous Den
RépondreSupprimer
Réponses
Célestine ☆4 décembre 2017 à 21:36
j'ai moi aussi une montagne à franchir...et ton texte me parle au coeur.
Merci Den
♥︎
RépondreSupprimer
Réponses
La Baladine5 décembre 2017 à 12:48
Marcher, grimper, fatiguer le corps, élever l'esprit. voilà qui me parle aussi
:-)
RépondreSupprimer
Réponses
Plumes d Anges5 décembre 2017 à 14:04
Un aujourd'hui lumineux attirera à lui d'autres jours emplis de lumière... Belle ascension Den. brigitte
RépondreSupprimer
Réponses
Denise5 décembre 2017 à 15:21
Comme j'aime tes mots chère Den, ils sont si beaux!
Bisous ♥
RépondreSupprimer
Réponses
Colo9 décembre 2017 à 11:52
Quel beau texte!; il donne des ailes, on se sent moins lourd en tout cas.
Merci Den, bon week-end.
RépondreSupprimer
Réponses
marine D10 décembre 2017 à 07:34
Monter, grimper plus haut, là où on tutoie les nuages, merci pour ce beau texte Den, tu respireras à pleins poumons le grand air pour une vie plus légère, j'en suis certaine !
Bisous
RépondreSupprimer
Réponses
Den11 décembre 2017 à 18:54
Merci Dédé, Marie, Maria-Lina, Bizak, Célestine, La Baladine, Plumes d'Anges, Denise, Colo, Marine, pour vos mots.
Bonne semaine à vous.
Je vous embrasse.
Den
RépondreSupprimer
Réponses
Pastelle12 décembre 2017 à 08:46
C'est très beau ce que tu écris. Merci pour ta visite chez moi qui m'a permis de te découvrir. Je reviendrai quand le temps passera un peu moins vite. :)
RépondreSupprimer
Réponses

Ajouter un commentaire

Par Den :
Ecrire un commentaire :
Liens vers ce message :
Créer un lien :

La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard