de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *L'astre lumineux

dimanche 20 février 2022

*L'astre lumineux

photo Arty févr. 2022 au bord de l'océan

Tout au bout de l'horizon l'astre lumineux s'éclipse

Couché au-dessus des vagues de lait

Douces dans le secret or-angé, de soie rangée

En robe incandescente qui enlumine

Le va-et-vient errant né

De clarté d'obscurité.

Trésor dans son écrin

Et de loin dans l'infini de mon diagramme

Il monte jusqu'au faîte du ciel

Dans un déferlement silence-cieux

A décrocher les étoiles suspendues.

Mon coeur palpite dans l'or du temporel

Décor fragile

Léger

Fluet.

Et là dans sa bulle qui conte sa symphonie

Il s'enfonce dans les rues-ailes de la voûte

Attendant Vénus dans le ciel crépusculaire du soir.

L'air d'écume écume sa splendeur

Qui file et flotte.

Den

*****

6 commentaires:

Célestine ☆21 février 2022 à 00:25
Les rues-ailes...j'adore !
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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Marie21 février 2022 à 11:57
Bel hommage à l'astre de lumière
qui s'endort dans nos crépuscule
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Denise21 février 2022 à 16:53
Merci chère Den pour ton magnifique texte. Cet astre qui nous fait tant de bien.
Bisous ♥
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letienne21 février 2022 à 18:20
Je suis sous le charme... des mots et de ce soleil si inspirant.
Sous le charme et frissonnant.
C'est beau.
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Dédé22 février 2022 à 18:18
Coucou. Que c'est beau quand le soleil nous dit aurevoir car on sait qu'il reviendra toujours. Bises alpines et merci pour ta poésie.
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Den23 février 2022 à 11:45
Merci les Âmi(e)s pour vos commentaires.... Dédé, letienne, Denise, Marie, Célestine.
Douce journée à vous.
Je vous embrasse.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard