Ainsi va la vie là-haut chez les Delpech, à mi-chemin entre l'Espine et l'Alibert.
Albin et ses quatre soeurs, Lucie, Marie, Philippine, Marcelline, et les parents, se partagent les travaux quotidiens à la ferme, les allées et venues à l'école, et les courses au village.
Jusqu'à une quinzaine de kilomètres, parfois.
C'est dur en hiver.
La route abandonne les bois et grimpe jusqu'à des mamelons plus fournis, arides aussi, parfois, et s'arrête pour reprendre son souffle.
De là, on admire de magnifiques sites auxquels on n'est pas habitué.
D'une saison à l'autre, les saisons changent invariablement, du vert clair au vert sombre, aux mordorés, en passant par un blanc laiteux, sous la neige.
L'étranger mal acclimaté à l'effort, comme la route, halète vers les hameaux quasiment inhabités, qui furent communes jadis, est surpris par tant de beautés sauvages.
Les deux fermes isolées de Patane et d'Ardet s'enroulent à l'intérieur de la forêt non loin de Malard et de Malèze, elles-mêmes enserrées dans la forêt de Bélesta.
Albin, le benjamin de la famille a continué son chemin avec ses soeurs, seulement distrait par une courte rêverie, mais au bout de la courbe la vue d'un magnifique arbuste en fleur n'a pas vraiment détourné son attention.
La route est encore longue jusqu'à l'école.
*****
Belle plume, belles photos, captivante histoire...merci!
RépondreSupprimerje t'embrasse
Elisanne
Merci chère Elisanne..c'est la vie racontée en mots polis et en images qui tentent de servir de vérité....vérité qui s'offre à quiconque, et pourtant se refuse à chacun... à ces hommes fragmentés dans cet autrefois nostalgique, ont lutté... ; il conservent loin dans leur mémoire leur région qui s'est peu à peu dépeuplée.. là-bas, près des montagnes, dans les fermes devenues silencieuses, ici dans les campagnes....
RépondreSupprimerJ'ai déposé leurs empreintes sur la page blanche.
Bisous.
Den
"la terre se nourrit d'empreintes, le ciel se nourrit d'ailes" (Miguel Angel Asturias)