dimanche 12 mai 2013

*En pénétrant dans le jardin.....



"Chaque année, un jour de printemps, en pénétrant dans le jardin, je ressens le même choc, la même stupéfaction.

Chaque année, c'est le même émerveillement devant les bourgeons qui éclatent  et commencent à éclore ;
devant le début des feuilles, cette dentelle verte qui décore les branches et tremble sous la brise.


Une fois encore, les jours vont s'allonger ; la lumière et la chaleur revenir. Les feuilles se former, puis les fleurs et les graines.

Animaux et végétaux vont exploser de vie  et de croissance.

Indifférente aux affaires des hommes, la grande machine de l'univers continue de tourner, inexorable.

Plus que l'océan et les tempêtes, plus que la montagne et les glaciers, plus que la voûte célestes et ses galaxies, c'est  ce petit frisson vert, qui parcourt les arbres, et vous surprend un matin de printemps,
qui me donne, avec la force de l'évidence, l'impression d'assister au spectacle grandiose qui, depuis quelque douze milliards d'années, agite la grande scène de l'univers".

François Jacob
(la souris, la mouche et l'homme)

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter -  par Jean-Claude Ameisen)
émission du 11 mai 2013

"Présence"

***














***


7 commentaires:

  1. Comme c'est beau ... ! Tes photos au milieu des mots ...

    Oui, par "ce petit frisson vert" qui revient, je me sens vivante ! Je tremble d'exister ...

    Je t'embrasse, ma chère Den, en attendant l'or des jupons blancs !

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  2. J'aime tes choix de textes/émissions radiophoniques et j'aime ta nouvelle bannière ! si personnelle et artistique !

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  3. Merci Veronica.. aujourd'hui le ciel coloré bleu azur a écrit une nouvelle page en s'allégeant du mistral...c'est joli ! tu aimes ma nouvelle bannière, mes photos et mes mots... de plaisir ils t'invitent de façon aimable au partage, et frissonnent de beau temps.
    Je t'embrasse printanièrement.
    Je te souhaite une journée remplie de quiétude.

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  4. Coucou de ma forêt lointaine,

    Chère Den,
    Beau billet, bel hommage au jardin, au printemps, au renouveau,à l'amour du beau.
    Bobin a écrit "Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles. "
    c'est vrai qu'un jardin est un lieu magique où chaque jour offre de belles découvertes surtout en cette saison,
    j'aime en faire le tour plusieurs fois par jour, en ce moment je guette l'ouverture des pivoines blanches de Chine.
    Bisous fleuris .

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    Réponses
    1. Qu'elle soit, elle, "forêt lointaine", pinède proche, jardin multiple,
      le renouveau a cogné à leurs portes en ces jours printaniers,
      "le bout du monde et le fond du jardin"...
      et les mères veilleuses couvent puis épient l'arrivée des nouvelles nées..
      les feuilles... les fleurs.. les graines .. éclatent, explosent de vie...par les méandres, les détours des allées.

      Je t'embrasse ma chère Elisanne
      en t'envoyant de beaux rayons de soleil
      de ma Provence natale.
      Den

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  5. Comme tout cela est bien dit...C 'est exactement ce que je ressens en félicitant les végétaux de mon jardin pour les bonheurs qu' ils me donnent...Moi aussi tout cela me donne des petits frissons de plaisir même si chez nous le temps est capricieux , le vent frais qui souffle en rafale transporte de la grisaille...J' ai besoin de soleil...hier encore j' avais du feu dans la cheminée...:-(
    Patience...!!
    Quel est le nom de la plante sur ta première photo ; c' est une merveille...
    De tout coeur je t' embrasse

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  6. Merci pour tes beautés au jardin chère Mathilde ! ici le ballet féerique de la belle danse entraîne et déploie dans une rigueur légère, une netteté aérienne, sur la pointe des pieds, ses pas de deux et ses élévations, ses chefs-d'oeuvre en un poème éternellement renouvelé là sur l'immense scène attractive de l'univers... et le marronnier commun appelé aussi l'aesculus hippocastanum présente ses fleurs émerveillées, blanches aux yeux roses, tandis que de petits filaments recourbés allongent leurs silhouettes stupéfaites .. !
    Je t'embrasse du bout de mes fleurs restées en terre.
    Den

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Par Den :
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