Absence
Quelques gouttes de pluie ont frappé à la vitre
et j’ai soudain senti combien tu me manquais ;
Nous habitons pourtant la même ville
Sans pour ainsi dire nous voir jamais.
Ce matin j’ai l’impression que l’automne
débute avec de drôles d’idées :
pas de cigognes dans le ciel morne,
pas d’arcs-en-ciel après l’ondée.
Une phrase d’Héraclite, il me semble,
m’est revenue je ne sais trop comment :
«Les gens éveillés vivent ensemble ;
ceux qui dorment, séparément.»
En quel mauvais rêve avons-nous été engloutis
pour ne plus pouvoir nous réveiller ?
A la vitre ont frappé quelques gouttes de pluie
et j’ai soudain senti combien tu me manquais.
(Ismaïl Kadaré)
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Douce journée.
Je vous embrasse.
Den
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Il suffit de peu de choses, quelques gouttes sur une vitre, pour avoir cette sensation de vide, comme si plus rien n'avait d'importance. La vie est ainsi faite, de petites choses et de grandes choses, d'absences et de présences. J'aime beaucoup ce poème, tout en finesse et en retenue. Bises alpines
RépondreSupprimerOui, Dédé dans ces mots une certaine réserve une certaine élégance, toute simple.
SupprimerC'est tout beau dans la poésie de Kadaré, comme les nuages cités précédemment....
Emotion.
Merci pour ta fidélité Dédé.
doux mercredi.
Bonjour Den,
RépondreSupprimerTrès jolie ce poème de Ismaïl Kadaré que je ne connais pas, je vais me renseigner, je prends note de suite
Belle et douce journée ma douce Den
Gros bisous
Floralie
Merci Floralie, un auteur à découvrir..
SupprimerDoux week-end à venir
bisous
"« Solitude: douce absence de regards »
RépondreSupprimerMilan Kundéra
Merci ma chère Marie...
SupprimerDes mots qui honorent ce jour de Toussaint en une "douce absence de regards" qui n'oublie pas.
Amicalement à toi et merci pour Milan Kundéra.