de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Les mots-sOleil !

vendredi 8 août 2025

*Les mots-sOleil !

Nous aimons les mots-sOleil, tricotés, détricotés, je crois, toutes, tous autant que nous sommes à nous croiser, nous retrouver ici ou là, avec plaisir, chaque jour, chaque nuit... avec étonnement parfois, attachés fortement à nos plumes diverses qui nous happent, nous attirent, sensibles, émues, ensorcelantes, qui content, racontent, disent le petit mot juste, harmonieux qui touche au coeur, à l'âme, bondissent, accourent, bondissent encore, et nous enchantent... Pourquoi elle, pourquoi lui, pourquoi ce lien si fort qui nous unit !... pourquoi ?... parce que les mots dessinent des phrases, sculptent un dialogue. Ce n'est pas de moi, et je le regrette, mais de Benjamin Vautier qui l'écrit... et il a bien raison…

Ecrire, c'est poser des mots choisis sur la page, les uns après les autres, et ensemble réunis ils construisent des ponts d'amitié, de reconnaissance... tout simplement des liens... et ce n'est pas rien.

Merci à toi l’Âmi(e), pour tes billets,... et heureuse de me retrouver ici parmi vous.

Bon après-midi à mes plus fidèles, et à ceux de passage.

Den

Billet écrit sur "le crayon et la plume" le 4 décembre 2019 retrouvé avec plaisir que je vous offre ici.

Den

4 commentaires:

Plumes d'Anges12 août 2025 à 14:32
Les mots dansent et se donnent la main, celle du cœur évidemment... Lumineuse semaine Den, bises du mardi. brigitte
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Marie13 août 2025 à 17:07
L'amitié
même si
elle n'est que virtuelle
est
un cadeau précieux...
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Floralie15 août 2025 à 06:31
Bonjour ma douce Den,
Il n'y a rien à dire mais comme d'habitude tu trouves les mots qu'il faut c'est vraiment magnifique, j'adore ta photo avec les petites fleurs et l'amitié virtuelle ou pas sont des instants sacrés et précieux, bon 15 Août ma douce Den gros gros bisous !
Floralie
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Den17 août 2025 à 12:23
Merci à vous trois, brigitte, Marie et Floralie pour votre fidélité sur mes pages.
Je vous en brasse toute fleurie.
Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard