de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Hommage à Jacques Higelin (La croisade des enfants)

dimanche 8 avril 2018

Hommage à Jacques Higelin (La croisade des enfants)

Merci M. Higelin

Den

*****

15 commentaires:

Célestine ☆9 avril 2018 à 02:00
Oui merci.
C'est tout simplement magnifique.
Pourra-t-on un jour vivre sans colère ? Et sans guerre...
¸¸.•*¨*• ☆
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bizak9 avril 2018 à 14:36
C'est toujours un moment triste de voir disparaître les plus belles étoiles, une par une, et Higelin est de celles-là.
Merci Den pour cette belle chanson.
Bises
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Maria-Lina9 avril 2018 à 17:32
Que c'est beau, superbe! Merci pour ce magnifique partage! Bise, bonne soirée tout en douceur!
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Marie9 avril 2018 à 17:47
"Verra-t-on enfin les êtres humains
Rire aux larmes de leurs peurs
Enterrer les armes, écouter leur coeur
Qui se bat, qui se bat pour la vie "
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Chinou9 avril 2018 à 18:31
Bonsoir Den,
Un auteur , chanteur , compositeur qui part.....presque sans bruit, mais en nous laissant beaucoup d'espoir. Puisse t il etre entendu.
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Denise9 avril 2018 à 20:58
Merci chère Den, c'est beau, très beau. J'écoute encore et encore.
Bisous ♥
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Den9 avril 2018 à 22:01
Entre cette poésie, ces mots et ces enfants qui chantent... que du bonheur Denise.. OUI c'est très beau.
Merci à toi d'être venue de l'écrire.
Bonne soirée.
Bisous aussi.
Den
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La Baladine10 avril 2018 à 18:10
L'hirsute et flamboyant Higelin, nous rappelant sans cesse que ce qui compte, c'est la vie, l'amour, l'amour de la vie!
Je n'oublie pas ses leçons :-)
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard