Je n'exige rien des autres.
Je n'exige que pour moi.
Je m'enfuis traversant l'océan, le cauchemar ambiant, le désert saharien, les plaines sablonneuses et je me retrouve là dans la douceur d'un jean trop large, un pull trop élimé. Tu détestes.
Je retrouve les odeurs connues. Mes choses. Mes habitudes.
Je sens. Je touche.
Je m'enfuis et je ne retrouve rien.
Tu as le sourire de celui qui honore le maître-temps. Tu ne veux pas être dérangé dans ton espace libéré.
Toi, tu possèdes la clef de mon coeur secret. Tu le dis.
Possèdes-tu vraiment tout ce qui se dit, tout ce qui se fait. Es-tu Dieu et le Soleil réunis ?
Tu te perds par les mille couloirs de mon imagination-labyrinthe.
Le fil est en longueur. Le film qui se déroule traîne. Tu n'en vois pas la fin.
En bas c'est le vide.
Le trou, le chemin qui va vers l'intérieur.
Je m'enroule. Je ressemble à un hérisson.
Dehors, le jour coule comme un jour indifférent.
Notre construction est abstruse.
Rien ne va comme je le voudrais.
Autour de moi le monde continue d'exister.
Resterai-je toujours devant la porte, soumise au temps, éclaboussure de comète ?
Je suis partie comme j'étais venue.
Les poches vides.
Le coeur lourd.
J'ai dégringolé.
Failli seulement.
J'ai brûlé mon passé.
Je me suis éparpillée.
Nulle de tout.
J'ai écrasé mes souvenirs.
Suis vierge à nouveau.
Il naît en moi un reproche.
Je suis perdue parmi les autres, dans un coin reculé de ma pensée.
Emmène-moi, ne me laisse pas seule..
Couchons-nous et enroulons-nous comme de longues lianes, de longues plantes volubiles.
Parcours-moi sans me toucher.
Plus vierge qu'une vierge.
Aime-moi. Je serais ta liane, et toi mon arbre, et nous nous consumerons lorsque le jour disparaîtra, laissant la place aux ombres allongées, et mourantes du désert et des fleuves, aspirant le suc vital.
J'ai peur de parler. De savoir.
Dois-je tout garder pour moi.
Me tenir tranquille. Ne rien laisser transparaître. Mes angoisses. Ne rien laisser éclater. Demeurer une eau calme. Calme et limpide, transparente comme le diamant translucide.
Yeux exorbités la nuit sous les vertiges.
Yeux fermés par le jour menteur.
Je suis seule dans ma chambre, sur mon lit-écritoire. Je me laisse aller, belle de la beauté du coeur.
Celle qui ne déçoit jamais, qui ne flétrit jamais. D'en dedans.
Den
***
C'est très beau,
RépondreSupprimerj'ai rattrapé mon retard de lecture, j'ai aimé ce que j'ai lu...
De ma solitude intérieure je reçois souvent en écho tes mots.
Je t'embrasse
Bonne nuit!
....Quand mes mots solitaires glissent jusque sur ta page intérieure, ils résonnent en écho, aimés de toi... traversent les mers, même l'océan, puis s'envolent jusqu'aux déserts sablonneux... perdus dans les mille couloirs imaginaires !
SupprimerMerci Elisanne.
Je t'en brasse fleurie et douce.
Den
Tellement émouvant, ces mots comme des sanglots parfois, comme des sentes en dedans ... En deux, dans quel vertige où tu te perds et t'abandonnes ... Autant de questions, de soulèvements de femme, d'amour dans le corps et le corps ...
RépondreSupprimerJ'aime te lire ma chère Den, merci de nous l'offrir.
Et cette photo si belle qui dit le repos du jour, l'amour doux et serein ...
Je t'embrasse, de nuit, tendrement
... Quand les mots profonds éclatent en sanglots, dans une dégringolade intérieure à désirer la sérénité perdue dans le corps à corps qui questionne encore , interroge l'étourdissement en choeur troublé, consume... quand les yeux impudiques aimeraient que le seul langage puisse être celui du vrai baiser d'amour, comme là sur l'image étrangement belle !
Supprimermerci Veronica...
je te souhaite une très douce soirée.
Den
Les deux nuages dans le ciel bleu comme deux amants face à face...en harmonie avec ton beau texte !
RépondreSupprimer...blanc, bleu... ce baiser aperçu là-haut, en abandon, pour l'un l'autre, ajoute une surprise en sérendipité... merci Fifi..
RépondreSupprimerUne bonne nuit, je te souhaite.
Bisous.
Den
Ta photo des nuages est magnifique. Comme deux êtres qui vont s'embrasser et s'aimer. Merci pour ton très beau texte qui ne laisse pas insensible.
RépondreSupprimerJe t'embrasse, Den
..belle et douce a été étreinte qui a frôlé ce tête à tête dans les nuages en accord avec ces maux aux épanchements intimes.....
RépondreSupprimerMerci Denise, d'aimer.
Bonne fin d'après-midi.
Den