de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: ...*Quand le Centre d'Art...

lundi 9 juin 2014

...*Quand le Centre d'Art...

Quand le Centre d'Art accorde le bien-vivre et les oeuvres....

A Château La Coste au Puy Ste Reparade l'Araignée de Louise Bourgeois est posée sur un miroir (2003), le plan d'eau....

"parce ma meilleure amie était ma mère, et parce qu'elle était aussi intelligente, patiente, propre et utile, raisonnable, indispensable qu'une araignée"
(Louise Bourgeois)

L'Araignée, Joséphine, sa mère....

Alexander Calder (1898-1976)
"Crinkly avec disc rouge" (1973)

"Pourquoi l'Art devrait-il être statique ? En regardant une oeuvre abstraite, qu'il s'agisse d'une sculpture ou d'une peinture, nous voyons un ensemble excitant de plans, de sphères, de noyaux sans aucune signification. Il est peut-être parfait mais il est toujours immobile.
L'étape suivante en sculpture est le mouvement".
Alexander Calder

***

"de Béton et de Lumière"
du Japonais Tadao Ando ...
Le Centre là possède une des rares constructions effectuées en France...

et... Vignes et verdure.
Ciel si bleu.....

***

5 commentaires:

ANNE10 juin 2014 à 08:14
Un lieu intéressant; en pleine nature, dans cet esprit, je connais Vassivière en Limousin.
L'araignée ainsiposée, légère funambule, me plaît. MErci pour la visite. bonne n ouvelle semaine!
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Den10 juin 2014 à 09:45
Lieu magique en effet... je lui avais déjà consacré un billet il y a quelques temps... la travailleuse me plait aussi beaucoup... Belle semaine à toi ... Den
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AlainX12 juin 2014 à 09:44
J'aime bien les mobiles de Calder. il y en a un dans le parc d'un musée d'art contemporain pas loin de chez moi. Je suis déjà resté très longtemps à le regarder osciller lentement au gré du vent. C'est très méditatif.
En revanche, l'araignée m'évoque des peurs enfantines et la terrible araignée géante de Tintin : l'île mystérieuse. À fuir !
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Veronica B13 juin 2014 à 09:17
Comme c'est beau ...
J'aime tes photos qui se croisent avec les mots, toujours bien ajustés ...

Sur la toile que tu tisses, au fil de nos jours parallèles, j'aime venir m'abreuver et, avec toi, ma chère Den, partager ...

Bisous sans artifices
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Den23 juin 2014 à 07:23
Une pensée amicale pour AlainX et Veronica... suis en retard dans mes commentaires... je ne vous oublie pas.. et reviendrai vous parler, plus longuement...sans oublier Anne
Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard