de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Grand Corps Malade

samedi 10 janvier 2015

Grand Corps Malade - J'ai pas les mots

8 commentaires:

Maria-Lina11 janvier 2015 à 12:39
Aucun mot en effet... Bise et bonne journée!
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Den11 janvier 2015 à 16:53
Merci Maria-Lina.
Bonne fin d'après-midi en marche pour l'Histoire.
Bisou.
Den
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Denise14 janvier 2015 à 15:11
Coucou chère Den, merci pour la vidéo. Je l'avais déjà entendu la semaine dernière.
Il faut juste écouter, c'est beau.
Bel après-midi et mes bisous
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Den14 janvier 2015 à 17:40
........Juste se laisser porter par la densité des mots....
Merci Denise. Bonne fin d'après-midi.. et mes bisous moi aussi.
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Fifi18 janvier 2015 à 21:05
J'aime beaucoup Grand Corps Malade, il sait dire les mots justes !
Bisous de bonne soirée, Den !
et merci pour tes souhaits !!!
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Veronica B19 janvier 2015 à 16:44
J'ai entendu sa chanson aussi, merci de la donner à écouter ...
Pour le moment, entre tout ... je n'ai pas l'aime haut ... mais ça reviendra ...
Je t'embrasse fort ma Den
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Den20 janvier 2015 à 11:55
.. espérons Veronica .. le temps est à la morosité ces temps-ci, ici aussi...
Je t'en brasse des ronds nuageux de mon ciel.
Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard