de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: ...*L'Espoir"............

samedi 31 janvier 2015

...*L'Espoir"............

"L'Espoir" est la chose avec des plumes -

Qui est perchée dans l'âme -

Et qui chante la mélodie sans les paroles -

Et jamais ne s'arrête - jamais -

Et qui est la plus douce - quand on l'entend -
dans la tempête -"

Emily Dickinson

"Hope" Is the thing with feathers

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter -
Jean-Claude Ameisen)

émission du 17 janvier 2015

"les survivants des anciens mondes "(2)

*****

6 commentaires:

ANNE1 février 2015 à 10:16
J'aime Emily dickinson;( lire la dame blanche d eBobin à son propos) très bientôt Den, mon livre de nouvelles va sortir et il commence par une citation d'E.D...........
Tu le liras, dis?
en attendant, merci pour cet espoir dont nous avons tous besoin!!!
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Den1 février 2015 à 17:44
Merci ma chère Anne.... oh ! que je suis heureuse pour ton livre de nouvelles .. bien sûr que je vais le lire, tu me diras où le trouver... quelle édition ?
en attendant, la main du vent a balayé les derniers nuages molletonnés, au-dessus de nos têtes, et le ciel s'est éclairé comme par enchante-aimant, re-posé ... le 3-6-9 est passé par là.. enfin je veux dire, le mistral...
J'espère, pour toi.
Bon dimanche.
Bisou.
Den
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Denise2 février 2015 à 20:49
Laissons toujours une place dans notre coeur pour l'espoir. C'est tellement important.
Merci chère Den de ces mots magnifiques.
J'aime voir ces deux cloches dans ton bandeau et j'aime aussi les entendre sonner, c'est la vie du village ou de la ville.
Je te souhaite une douce semaine sans mistral car chez nous aussi, nous avons 3-6-9 et c'est la bise.
Douce soirée
Bisous
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Den2 février 2015 à 21:21
L'espoir fait vivre, dit-on... il aide à continuer le chemin...merci Denise pour ta fidélité dans mes allées en mots imagés.. Du haut de mon bandeau les deux cloches ne se balancent plus..... le vent a cessé, et nous attendons pour la nuit prochaine nos premiers flocons de neige... bon... la Provence va être bien perturbée... elle n'a pas l'habitude de voir ses chemins transformés en pentes glissantes....
Bonne fin de soirée.
Bisou.
Den.
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Sabine4 février 2015 à 18:23
Ces paroles sont dans le silence vivant de toute chose ...........!

J'aime entendre les cloches sonner au crépuscule, lorsque le ciel prend des couleurs de feu et une voix de conteur et que le vent enlace les pierres .....(Ta bannière me fait voyager !)
J'y dépose, au pied, un sourire et un panier de bisous : sabine.

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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard