de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: ..."Au commencement, il y avait le jardin...............

dimanche 7 février 2016

..."Au commencement, il y avait le jardin...............

Au commencement, il y avait le jardin. Le gazon d'abord, le plus près de moi, un petit miracle, toujours vert, même en plein été.

Pré Vert, Herbe, Été, Terres Arables, Herbe Verte, Mai

Pré Vert, Herbe, Été, Terres Arables, Herbe Verte, Mai

L'herbe fraîche où je me roulais en criant de joie sous le jet d'eau du tuyau d'arrosage que tenait mon père pour me rafraîchir.

Irriguer son jardin de manière écologique

Irriguer son jardin de manière écologique

Je découvrais alors la longue rangée d'arums.

J'aimais en caresser les fleurs et sentir cette texture douce, ferme et cireuse.

Elles me paraissaient presque animales avec leurs longues étamines couvertes de pollen.

J'étais petite et elles me semblaient énormes.

A côté il y avait des plates-bandes de gazanias,

de marguerites

et de soucis.

Machaon, Papillon, Papilio Machaon

Mes parents, Eric et Olga, adoraient les oiseaux. Afficher l'image d'origine

Au centre du gazon, mon père avait fabriqué une baignoire avec un récipient concave récupéré sur une charrue à disques.

Il l'avait astucieusement monté sur une colonne de pierres maçonnées.

Le succès fut immédiat à voir le nombre de volatiles qui se pressaient pour l'utiliser.

Afficher l'image d'origine

Marouette d'Australie (Australian Crake)

Il en fabriqua encore trois qu'il dissémina dans d'autres coins du jardin....

Ma mère avait planté beaucoup d'arbustes et arbres indigènes dans son jardin.

Gommier, Eucalyptus, Grandis, Arbre

A l'entrée du jardin, deux gommiers "ironbark" montaient la garde.

Ils avaient une écorce noire et rêche et leurs feuilles étaient d'un vert bleuâtre.

Ils donnaient d'exquises fleurs parfumées au printemps ; on aurait dit des yeux de miel entourés par de longs cils d'un rose carmin.

Derrière les plates-bandes, elle avait placé des arbustes "Rince-bouteille" qui donnaient des fleurs rouges en forme de brosses cylindriques (Callistemon),

Grèce - Ile de Rhodes - Vélo blanc fleuri

Grèce - Ile de Rhodes - Vélo blanc fleuri

des "tea-trees" (Leptospermum)

Théier, Leptospermum Scoparium, Manuka

et des Grevilleas (Grevillea rosmarinifolia).

Grévilléa à feuilles de romarin dans un jardin botanique <br />

Pour faire une haie entre le jardin et la petite route de terre, on avait planté des bambous.

Juliet Schlunke

Rosenthal, une enfance australienne

Collection "main de femme"

Editions Parole

*****

(photos empruntées sur la toile)

*****

"Juliet Schlunke est née dans une ferme du sud-est de l'Australie. De parents artistes et éleveurs, elle a été formée aux Beaux-Arts à Sydney par John Olsen, le plus grand peintre australien.
Elle a parcouru les Etats-Unis, séjourné une vingtaine d'années en Espagne, travaillé notamment à Genève et Paris pour finalement s'établir en Luberon. Elle peint et a signé de nombreux décors pour des collections réputées de tissus et de faïence.
Rosenthal, une enfance australienne est le récit de son enfance dramatique"

Den

Je vous souhaite un dimanche serein.....et peut-être l'envie de lire ce livre qui est une pure merveille ....

*****

12 commentaires:

Maria-Lina7 février 2016 à 12:15
Que c'est beau, merci pour ce magnifique moment douceur! Bise et bonne journée tout en douceur!
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Sabine7 février 2016 à 12:41
Ah oui, j'ai envie, j'ai EN VIE !

De ces envies immédiates, impatientes, comme si je me trouvais devant un beau fruit à cueillir sur l'arbre !
Je note ton livre car en cherche pour en lire (pour la Bibliothèque Sonore dont je fais partie comme donneuse de voix).
Et celui-là, je m'imagine si bien le lire .......

Oh, Den, au début j'ai bien cru qu'il s'agissait de ton enfance .....

J'aurais aimé avoir tel jardin. Le nôtre est grand mais nous ne parvenons pas à en faire quelque chose à notre image (Génial l'idée des baignoires pour oiseaux).

Chaque phrase ici dégage un parfum extraordinaire, et je me revois enfant dans mon jardin, les mains pleines de terre, au beau milieu des superbes dahlias que nous apportions pour la maîtresse à l'école, en bouquets fraîchement cueillis !

Un pur délice qui fait oublier les tracas du monde ............MERCI, den, pour cet instant-merveille : Sabine
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Denise7 février 2016 à 14:46
Bonjour chère Den, ton billet est une merveille, c'est délicieux et il réveille tant de souvenirs de mon enfance où je passais mes vacances d'été dans une famille dans le canton du Valais...

Merci de ce très beau texte. Il donne envie de lire le livre et merci de ce doux moment passé sur ton blog.

Je te souhaite un doux dimanche après-midi avec mes amitiés.
Bisous ♥
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Célestine ☆7 février 2016 à 15:15
Quelle merveilleuse balade dans ce jardin imaginaire et pourtant si réel !
J'aime beaucoup la photo de l'arrosoir . Me permettras-tu de te l'emprunter pour illustrer un billet ?
Merci d'avance, Den
Bisous célestiniens
¸¸.•*¨*• ☆
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marine D8 février 2016 à 19:54
Je me croirais dans mon jardin mais qui ne connait pas le gommier, ou dans le jardin qu'aimait mon père, il adorait les roses comme moi et les hortensias, les rhododendrons et les camélias, les fruitiers aussi, (et les chiens), et maman le potager !
J'apprécie ce texte qui en parle bien et simplement, tes photos sont très jolies, merci Den
Mon second fils élève des ânes des Pyrénées et j'aime aller les voir dans leurs pâtures ! Merci pour ton commentaire qui me plait beaucoup
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Den9 février 2016 à 19:50
... Beau, beau est ce jardin avec une telle végétation luxuriante !.... les gommiers immenses, surveillent les alentours... l'auteure y fait référence, le gommier, c'est le caoutchouc bleu d'Australie, ....qui est l'emblème floral de la Tasmanie, ... "l'ironbark" à l'écorce de fer... foncée et striée.. l'eucalyptus que l'on retrouve dans l'Europe du sud.. primordial dans la survie de la faune australienne .. il intervient directement dans l'alimentation de nombreux marsupiaux, plus particulièrement chez les koalas...tu revois ton jardin Marine, ou le jardin de ton papa, avec les roses, les fleurs, encore les fleurs, les animaux, ici ce sont les oiseaux dans cet extrait... et toi tu repenses au potager de ta maman.. au jardin de chacun et chacune d'entre nous, où de simples espaces de verdure sont devenus grâce aux souvenirs de l'enfance d'immenses espaces merveilleux, remplis d'une flore aux senteurs étourdissantes..
les mots évoqués ici disent simplement la vie au jardin à l'aube de son commencement... depuis la petite enfance de juliet... agrémentés par des images choisies sur la toile... "les tea-trees", les rince-bouteilles... toute la beauté réunie en ce lieu e x t r a o r d i n a i r e m e n t poétique !!
merci pour ton commentaire Marine...
Je t'embrasse en ce début de soirée.
Den
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Denise14 février 2016 à 13:43
Bonjour ma chère Den, en ce jour, je viens te déposer de doux bisous puisque c'est aussi la fête de l'amitié :-) Que ta journée soit belle et j'aime beaucoup ta photo de bandeau, c'est frais et léger!
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Den14 février 2016 à 14:10
Merci beaucoup ma chère Denise, en retour pour toi aussi.
Je t'embrasse.
Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard