de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: [Les passagers du livre] Katrina Kalda

mercredi 7 septembre 2022

[Les passagers du livre] Katrina Kalda - La mélancolie du monde sauvage

Je découvre Katrina Kalda "la mélancolie du monde sauvage" livre publié chez Gallimard,

......grâce à brigitte des Plumes d'Anges dans son dernier billet. Et je la remercie du fond de mon coeur.

Chez elle, à chaque fois, des pépites dans un écrin doré....

Cette vidéo (un peu longue, mais si intéressante) devrait vous permettre, comme moi, si vous ne connaissez pas cette écrivaine, de l'apprécier, comme il se doit.

Belle écoute,

Belle lecture.

Den

6 commentaires:

dominique7 septembre 2022 à 17:45
je l'ai noté aussi chez Brigitte, une auteure qui manifestement mérite d'être plus connue je vais écouter ce document merci à vous
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BONHEUR DU JOUR8 septembre 2022 à 17:35
Oui, c'est une belle découverte !
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letienne9 septembre 2022 à 21:01
Quand les mots bien choisis offrent une couverture de vérité...
Je ne connaissais pas, merci pour cette découverte.
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marine D15 septembre 2022 à 09:08
C'est une très belle découverte Den
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Plumes d'Anges16 septembre 2022 à 08:24
Merci beaucoup Den, j'ai envoyé sur ma boite mail le lien que tu nous proposes, je regarderai cette vidéo plus tard, cette auteure est très belle, elle a une vraie richesse intérieure, merci la vie de nous offrir ainsi des cadeaux toujours renouvelés. Bises ensoleillées. brigitte
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard