Vu les excellentes références de Camille, Madame R.... souhaite vivement employer maman, dès sa majorité, en décembre 1942.
Elle s'occupera de ses sept enfants sur Aix-en-Provence, comme gouvernante.
Les R... comme on dit, globalement, la famille R... contrairement à maman, sans famille, sont issus d'une famille aisée.
De plus, aller dans le midi, quelle chance ! maman rougit de plaisir, impatiente.
Un bel avenir lui est promis, après ces années de début de vie quelque peu difficile.
Une éclaircie semble se profiler dans son ciel. D'ailleurs ne le sait-elle pas Samille ?
Maman a toujours cru en sa bonne étoile, et elle a bien fait.... mais ce qu'elle ne sait pas, en cet instant précis, c'est qu'elle va y rencontrer bientôt celui qui deviendra mon père, son futur époux.
Madame R.. est professeur de latin-grec au lycée des Prêcheurs à Aix, son époux, ingénieur des poids et mesures. De bonnes gens.
Ils habitent la Traverse Robert, dans le centre de la ville, perpendiculairement au boulevard du Roi René ; plus tard ils logeront au clos Cangina dans une belle et grande villa des années quarante, non loin des universités aixoises, pour l'heure avoisinant l'actuel Parc Jourdan.
Aujourd'hui de nouvelles constructions en ces lieux sont venues saccager ce coin tranquille, notamment des bâtiments de résidences étudiantes pas toujours de bon aloi.
Des musiques modernes s'échappent de leurs fenêtres, des écouteurs ou des casques vissés sur la tête des jeunes, remplaçant les gammes et les arpèges dans ce quartier anciennement bourgeois ; les morceaux de musique classique se sont envolés à jamais des jardins à la française.
Chez les R.... les enfants sont nés les uns derrière les autres. Un choix de vie assurément. Ce sont de beaux enfants.
Maman très appréciée par la famille toute entière, fera d'eux de magnifiques adultes bien élevés.
Les parents possèdent une résidence secondaire familiale au Chambon-sur-Lignon, à la Celle, un quartier huppé.
C'est là qu'ils établissent leur quartier général durant les vacances d'été. En nombre, puisqu'ils se déplacent, papa, maman, et les sept enfants. A neuf donc.
Ils y ont connu Camille, non loin de chez eux, à Tence, et cela par connaissance ou lors de rassemblements religieux ; il n'aurait pas pu en être autrement, dans ce milieu fermé.
Plus tard, leur gouvernante Camille, se déplacera avec eux d'Aix au Chambon, aller-retour. A dix donc.
Toute une épopée !
Den
Den
***
Bonjour Den,
RépondreSupprimerJ'ai fait une p'tite trotte en votre compagnie, jusqu'à cette année de 1921...
Il est beau ce parcours.
J'imagine ces heures confiées entre mère et fille,
elles devaient être si intenses.
Quand le précieux de l'instant se mêle au fragile de la mémoire,
quand la clarté venue semble encore si soudaine,
quand le jour s'oublie tant le passé vient en prendre possession,
qui de la mère ou de la fille est au plus près de la petite Camille ?
Aimer sa mère jusqu'à la retrouver dans son enfance, lui prendre la main pour simplement l'accompagner sur ce chemin redevenu présent,
est... Une des plus précieuses "reconnaissances" de son identité.
Merci de nous l'offrir un peu en partage...
De douces heures à vous,
Lydaine.
Merci Lydaine pour vos mots si près-cieux que je reconnaitrais entre mille...
RépondreSupprimerAmitié partagée.