Quand l'oeil, tout en douceur a surgi de la montagne,
Ahuri je crois de voir tant de beauté,
Comme un enfant découvre un spectacle magique, étourdissant, fantaisiste,
Je suis redescendue par le chemin tortueux qui mène à la vallée,
Suspendue comme on peut traverser l'orage...
Il y avait des gouttes grosses comme des diamants,
Des rigoles et des pierres, grises comme des souris,
Des fleurs éclataient de rire sur mon passage,
De me voir autant dépenaillée, comme un gueux l'est,
Déchirée, en lambeaux.
J'ai marché sous le pont à l'abri des tonnerres de Dieu...
Et l'oeil de la montagne pétillait toujours... pétillait,
Abandonnant ses soucis, ses larmes-crocodiles déversées
Au pic du sommet, à la porte du ciel,
Ombré d'étoiles fines, colorées.
J'ai pu écrire en mots, la beauté, la splendeur,
Raconter à l'encre d'antan, dans l'autrefois,
A la tombée de la nuit,
Quand l'oeil s'est évanoui derrière l'horizon,
Contournant délicatement une dernière fois le peut-être, ou le pourquoi pas,
Par le sentier et l'herbage à traverser l'espace,
Toujours dépenaillée, mal fichue,
Mais heureuse d'avoir croisé son regard lumineux à l'oeil,
Scintillant comme le sapin de décembre embrase à Noël d'amour la maisonnée, les enfants,
Puis la nuit avançant, harassée, a pailleté de merveilles la lune et les pierres nacrées,
Les cimes enfin, là où le silence respire mille parfums.
Den
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Quel bel hommage au soleil et à sa magie de chaque instant...
RépondreSupprimerTes mots sont lumineux comme les étoiles que tu accroches une à une dans le ciel de ta contemplation...:-))
Admirative je suis ...
En ce moment , j' ai tellement de mal à faire s' aimer les mots ...
De tout coeur plein de bises-étoiles à accrocher dans ton ciel
Merci Mathilde, je suis touchée par tes mots inspirés, par ton commentaire éclairé sous la lampe..
RépondreSupprimerJ'aime tant me promener dans l'invisible, le non-dit, la pénombre.. j'aime tant tes billets remplis de poésie, nos allers et venues de l'une à l'autre sur les chemins traversés, qu'ils soient d'ombre ou de lumière.
Ici, j'ai doucement tiré les voilages du tableau quand "Albé" m'a invité à comprendre l'instant de douceur cueilli et offert sur la toile.
Là où l'émotion se mélange, et où l'oeil ouvert sur la montagne croise la beauté dévoilée.
Je me suis promenée sur le tableau aux teintes pastels, derrière l'écran, là où l'horizon se rejoint, hésitant à pénétrer l'explication, discrètement ombrée, comprendre le geste symbolique, délicat, de la main qui exprime, patiente, le merveilleux flou travaillé.
Là où le regard s'échange avec un autre regard, se partage dans le silence contemplatif d'un ciel étoilé...