de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Chantent l'impénétrable à rejoindre ce temps perdu à jamais...

lundi 19 novembre 2012

*Chantent l'impénétrable à rejoindre ce temps perdu à jamais...

-=-=-=-=-

J'ai vu avant de raconter.....

Mes yeux ont retrouvé l'innocence et la candeur mystérieuses d'où s'évapore la quête ténébreuse entre les pages sublimées, chantent l'impénétrable à rejoindre ce temps perdu à jamais des vendanges, des cueillettes de champignons, des jeux d'enfants près des marronniers à la Fromentane, des oiseaux envolés des arbres en cascade, suivis de longues minutes à contempler l'horizon, à les poursuivre de loin, traversent la journée, posée à se remémorer les joies toutes enfantines, cachée dans le verger, à l'abri des regards, perdurent dans le mistral subtil, mais agité, souffle trois, six, ou neuf jours, jusqu'à l'ombre disparue des miens, se retrouvent à jamais dans le livre écrit pour eux.

Den

***

4 commentaires:

Anonyme19 novembre 2012 à 17:27
une pensée affectueuse...
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Den19 novembre 2012 à 19:54
Chère Elisanne.
Je t'envoie à mon tour, du plus profond de ma mémoire, où j'ai retrouvé la candeur et l'innocence de l' enfance traversée en écrivant ce livret familial... je m'y suis lovée avec bonheur...
belle et douce soirée.
Merci à toi.
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Mathilde20 novembre 2012 à 18:21
Comme il fait bon revenir encore et toujours boire à la source...
Décrire encore et toujours l' atmosphère de ces moments perdus simplement pour qu' ils ne meurent pas...les respirer...!
Comme tu sais bien le faire...:-))
Toujours tellement touchant de te lire...
De tout coeur je t' embrasse
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Den20 novembre 2012 à 21:44
Touchée moi aussi de te lire Chère Mathilde..
Merci du fond de mon coeur.
Bisou rendu.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard