"Je ne sais pas encore
Voyager dans l'étrangeté
d'un paysage, d'une rue, d'un continent
ou celle d'un visage dessiné par l'amour
...
Je ne sais pas encore
où j'en suis avec les minutes qui basculent en moi
ni où tu en es
avec ces événements souvent banals
qui font l'histoire
et ne la font pas
...
Je ne sais pas encore
m'appuyer sur le temps
qui décide de ce qui nous reste
au bout d'une allée
pour en éclairer une autre
...
Aurons-nous le temps d'aller très loin
de traverser les carrefours, les mers, les nuages
d'habiter ce monde qui va parmi nos pas
d'un infini secret à l'autre, pourrons-nous écouter
le remuement des corps à travers le sable ;
aurons-nous le temps
de tout dire et d'arrêter d'être effrayés
par nos tendresses, nos chutes communes ;
pourrons-nous tout écrire
d'un passage du vent sur nos visages
ces murmures de l'univers, ces éclats d'immensité ;
aurons-nous le temps de trouver
un mètre carré de terre et d'y vivre
ce qui nous échappe
je ne sais pas encore".
(extrait du long poème "Je ne sais pas encore"
tiré du recueil, un visage appuyé contre le monde, dans Mondes fragiles, choses frêles)
Hélène Dorion
*****
Un bien beau texte que tu me fais découvrir.
RépondreSupprimerOui, aurons-nous le temps ...
Les poètes traînent leur âme inquiète sur le chemin des hommes et de la vérité.
Mais ce temps que tu cueilles, cet aujourd'hui ta rose et ce printemps en fleur que ta branche nous montre, sont ce tant qu'il faut prendre et savourer le jour, sans plus penser l'attendre.
Et j'aime voyager avec toi, là, dans l'instant où je te visite et où tu me restes.
Je t'embrasse Haut et fleur.
JE crois sans savoir réell'aimant, et pourtant quand JE aime à vie je grappille en chant et en coeur en ceps de vigne, les fleurs ça et là, butine comme l'abeille voluptueuse d'émotions cueille aussi quelques gruppes en écrins et bribes de raison sur la treille gourmande, récolte et crappe comme au temps jadis jusqu'au jour d'hui... glane le droit à la Millet, la paille et les grains tombés par Terre, ou en chemin... la poétesse sillonne et vagabonde, déchire le tant embrumé.... Elle dit la négation JE espérant la lumière d'amour.
RépondreSupprimerMère-veilleuse Veronica... mère-si, mère-si encor' pour "t'Aime-Haut" en corps fleuri.
Je t'en brasse en rubans-beaux....
Den
Bonjour chère Den, merci de partager ce magnifique texte qui ne laisse pas insensible.
RépondreSupprimerLes mots d'Hélène Dorion me touchent.
Cet arbuste fleuri nous offre un doux pré-printemps, c'est beau!
Douce soirée Den ainsi qu'un bon dimanche.
Bisous ♥
Merci ma chère Denise pour ton gentil commentaire... entre les mots d'Hélène Dorion et mon image d'amandier qui interpelle le printemps qui fleurit à nos portes.
SupprimerBisous.
Den
J'ai capturé avec mon appareil photographique ces jolies fleurs rencontrées sur la route dans un champ rempli d'amandiers fleuris,... en raccompagnant mon petit-fils chez lui... et cela presque tous les jours... c'est dire si cet arbuste m'est familier....
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire ma chère Denise...
Une douce soirée en retour à toi aussi, et un bon dimanche...
Amitiés.
Den
Que c'est beau, magnifique! Ta photo est superbe! Bise et bon dimanche tout doux!
RépondreSupprimerMerci Maria-Lina... je t'embrasse... Heureux dimanche.
SupprimerDen
J'aime ce que dit ce beau texte; il faut profiter de chaque minute, en saisir la beauté et le sens; tu nous fait du bien, Den: merci!
RépondreSupprimer... Traverser ce temps fragile et frêle en pélerin vagabond, en voyageur immobile ou nomade.... s'adosser à lui qui dit, qui pense ce qui demeure à vivre au monde, à dire haut ou à murmurer, à écrire en éclats fragmentés, le tant ou peu, le peu ou prou qui traîne ou échappe, s'échappe...
SupprimerSait-on jamais écouter ce qui bascule, bouscule, fait ou se défait...
Merci Anne pour ton comment-taire... qui rajoute du sens au sens plein de beauté..
Je t'en brasse dans ce soir avancé.
Den
J'ai ouvert deux fois ta page, Den, pour pouvoir lire ces mots sur fond de harpe avec l'ange Cécile Corbel ...........Et, crois-moi, ces deux plaisirs conjugués tiennent du divin !!!
RépondreSupprimerNe pas savoir, non, ou juste un souffle de .............Mais pas tout, oh non, jamais, c'est ce mystère qui fait couler en nous le chant sauvage des torrents, égratigne nos genoux, mêle des étoiles à nos cheveux, met dans nos yeux des silences purs et dans nos mots des rires d'enfants ...
Et, d'ailleurs, que savons-nous de nous qui portons tout des trésors de ce mystère ....?
Peu, délicieusement peu ..........!
Châle-heureuse-aimant : sabine
....D'harpe et d'ange mes pages s'harmonisent et fusionnent d'aise et d'appétit gourmand.... j'imagine, et tente de comprendre l'esprit suprême... ni peu ni prou... l'obscurité profonde...qui transpire jusqu'à l'âme d'âme, mélangeant la croisée divine de la nébuleuse, inondant de larmes le regard vers le plus haut qui murmure... comment dire ou décrire la magie, le silence dans l'essence-ciel...!
SupprimerMerci Sabine de rajouter ton sens au sens... celui qui découvre le tant si petit, ou peu, et traverse l'instant fragile....
Merci beaucoup.
Bisou.
Den
Qui sait ?
RépondreSupprimerAurons nous le temps de voir
L'aube rose de mai
Les soirs d'été suaves
D'entendre les oiseaux, tous les oiseaux du monde ?
De voir les plages désertes
Les récifs inconnus ?
Aurons-nous le temps
De nous dire
Les mots d'amour et de pardon
La détresse cachée
Nos regrets et notre impuissance ?
Nos coeurs sont infirmes
Nos mains démunies
Les parole incertaines...
Qui le sait ?
Supprimermerci Marine pour ce poème...
Bisou.
Den
Oups ! Merci pour ce très bel arbre printanier et ce beau texte Den !
RépondreSupprimermerci............
SupprimerDen