de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Respirer le silence !

samedi 21 janvier 2017

*Respirer le silence !

Respirer le silence de la musique,
Le souffle aérien de son enveloppe qui nous happe,

Comment respirer le silence de la musique ?

Quand,

Dès le petit matin au salon de notre coeur

Elle s'éveillera doucement,

Revigorera la journée en chant et en choeur encor',

Comme antan,

En monotone chaland...

Comment ?
,

Avant que ne s'agite en volutes incandescentes,
En arabesques ou hélices,

En pics, ou en cris puissants,

En mélopée enchantée, en mode mineur, en musique de chambre !

Quand elle s'accorde en arpège, s'égrène et sonne enfin,

Tempérant ainsi les préludes du clavier harmonieux.

Comment respirer le silence de la musique ?

Den

****

Je vous souhaite un heureux week-end, et vous embrasse.

Bouquet, Ont Augmenté De, Erika, Macro

****

8 commentaires:

Maria-Lina21 janvier 2017 à 12:10
Quel beau billet, tout à fait magnifique, merci pour ce merveilleux moment! Un très beau week-end bisou!
RépondreSupprimer
Réponses
Célestine ☆21 janvier 2017 à 12:19
Très beau week-end à toi, ma Den.
Ta musique 'enveloppe et me berce comme une brume légère qui ne cache pas le soleil.
¸¸.•*¨*• ☆
RépondreSupprimer
Réponses
Denise21 janvier 2017 à 14:24
Merci chère Den de tes merveilleux mots. Il est bon de respirer la musique avec le coeur.
Beau week-end avec mes bisous ♥
RépondreSupprimer
Réponses
bizak21 janvier 2017 à 15:48
Comment respirer le silence de la musique ?
En buvant tes mots mêlés à la rosée du matin dans un ciel bleu éclatant. Bisous
RépondreSupprimer
Réponses

Ajouter un commentaire

Par Den :
Ecrire un commentaire :
Liens vers ce message :
Créer un lien :

La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard