de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Juliette Gréco"Jolie môme" (live officiel)

jeudi 24 septembre 2020

Juliette Gréco"Jolie môme" (live officiel) | Archive INA

Disparition d'une grande dame qui a croisé sur son chemin les grands de ce monde !

Adieu jolie môme !

Merci pour votre élégance !

Den

7 commentaires:

Jerry OX25 septembre 2020 à 14:30
La doyenne des chanteuses, l'icone absolu ! Merci pour tout Juliette et belle éternité !
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Célestine ☆25 septembre 2020 à 23:39
Elle était de celles que l’on croyait éternelles ...
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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letienne28 septembre 2020 à 21:17
Une étoile s'est éteinte dans le ciel de Saint Germain des Prés.
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Marie30 septembre 2020 à 15:38
Les voix peu à peu s'éteignent...
petites veilleuses tremblotantes
qui revivent gravées dans nos mémoires
ou sur de vieux disques
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Bonheur du Jour2 octobre 2020 à 07:03
J'aimais beaucoup ses chansons, sa voix... J'aime beaucoup, en fait !
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Den3 octobre 2020 à 16:07
Merci les Âmi(e), Céleste, Letienne, Marie et Jerry... merci pour la si brillante étoile qui savait si bien nous parler d'Amour..
bienvenu à Jerry Ox sur mes chemins de mots et d'images.
Une pensée sincère pour ceux qui vivent l'horreur des crues.
Je vous embrasse et ne vous oublie pas, même si pas très présente en ce moment sur la toile.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard