de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *fleurs

lundi 26 août 2024

*fleurs

Lys blanc à la tige - 70-80cm

De livre en livre, j’essaie d’aménager ce qu’on appelle un jardin de curé. Vous savez : une explosion silencieuse de roses, de pivoines et de lis, sans oublier les nécessaires herbes folles qui attrapent si joliment l’éphémère lumière du jour. –

Christian Bobin,

Bonne semaine à chacune chacun

d'entre vous.

Je vous embrasse.

Den

*****

7 commentaires:

Floralie26 août 2024 à 14:44
Coucou ma douce Den,
Merci beaucoup pour ces belles photos de fleurs que j'adore et j'adore aussi les écrits de Christian Bobin, moi aussi je te souhaite une excellente semaine, je vais bientôt me mettre en mode automne car c'est ma saison préférée :)
Gros bisous !
Floralie
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Plumes d'Anges26 août 2024 à 15:10
Bobin et des fleurs, on touche là à la merveille du monde. Bises, lumineuse semaine Den. brigitte
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Den26 août 2024 à 21:49
Merci brigitte et Floralie
bonne soirée.
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Denise27 août 2024 à 09:33
Merci chère Den pour tes magnifiques fleurs qui enjolivent la vie avec les mots de Christian Bobin. Merveilleuse harmonie.
Gros bisous et douce semaine ♥
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Marie31 août 2024 à 20:06
Les fleurs sont des amies qui nous offrent leurs sourires en couleur
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Den1 septembre 2024 à 10:22
Merci Marie pour tes mots.
Je te souhaite un dimanche tout fleuri.
Bien amicalement à toi.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard