de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *L'entre-tant

lundi 23 septembre 2024

*L'entre-tant

Viens écouter le vent d'automne aviné qui vibre

Ensorceleur.

Nature renouvelée tu habilles les arbres et les fleurs

Et me charmes déjà.

Le souffle d'Eole plus haut transcende et fascine

L'entre-tant magique.

Divin mouvement envoûtant.

Je croise un arbre roi

Et j'emmêle mes semelles à ses tiges ses écorces

Son chant à mon corps.

Les Chaussures, Chaussures De Filles

Transportée ailleurs dans ton monde sacré invisible

Le beau fil de lin blanc de la toile

Comme le vaisseau qui va par mer de tout vent

Bientôt flamboyant réchauffera cet ive-vert mon âme en choeur endormie.

Le temps file engourmandé entre mes doigts

Pointant la belle saison.

Chaque feuille est une fleur quand l'eau-tonne

Est un deuxième printemps

A écrit Albert Camus autr'aimant.

Mon oeil au coeur des bois regarde l'éveil brumeux..

Tout souffle là et le toit incliné vers la peau

L'enveloppe de l'arbre d'ombrage

Murmure.

Courbé en cet autre jour automnal

Il glissera lentement vers ses ors enluminés

D'érubescence.

Cœur, Feuille, Automne, Érable

Feuille, Érable, Automne, Feuillage

Fabuleux instant tu divagues et tes tons d'antan

Enivrés bientôt nuanceront la palette harmonisée

Du peintre.

Art, Artiste, Palette, La Peinture

ARTY

La page crée écrit et dit l'essence-ciel

En un bel écho singulier

Qui aime éblouir par les images et sublimer

Les mots sensibles le beau vers l'Haut

Guidé par le ciel l'élan créateur.

Des Nuages, Atmosphérique, Ciel Nuageux

Elle nous offre ces merveilles délicates.

Den

*****

2 commentaires:

letienne23 septembre 2024 à 21:16
L'automne nous chante ses rousseurs avec bonheur, il ne reste plus qu'à nos cœurs conquis de se laisser bercer.
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Marie25 septembre 2024 à 11:12
Un "entre-tant" où il fait bon se faufiler pour savourer sans modération tes mots et tes images...
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard