de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Melody Gardot

mercredi 28 mars 2018

Melody Gardot - The Rain

10 commentaires:

Célestine ☆29 mars 2018 à 00:11
Tout ce que j'aime !

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Maria-Lina29 mars 2018 à 14:10
Merci pour ce beau moment musical, superbe, c'est magnifique! Bise, bonne journée dans la joie!
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Célestine ☆30 mars 2018 à 10:08
Oh mon coeur est tout gondolé !
¸¸.•*¨*• ☆
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La Baladine30 mars 2018 à 11:32
Ah la splendide Melody si bien nommée, sauvée par musique et qui nous sauve à son tour! Un enchantement...
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Denise30 mars 2018 à 16:06
Merci infiniment Den pour ce magnifique morceau musical, je ne me lasse pas d'écouter Melody Gardot. Quel doux moment.
Bisous ♥
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Passion30 mars 2018 à 18:49
Merci pour ce moment délicieux
C'est en passant chez Mathilde que j'ai vu que quelqu'un parlait de Mélody Gardot.... impossible de ne pas venir voir!!!
Avez-vous vu qu'elle vient de sortir un autre CD ? je ne l'ai pas encore acheté mais ça ne saurait tarder
J'avais , il y a longtemps, écrit sur elle....
http://passion.table.jardin.over-blog.com/article-melody-gardot-83075284.html

Ravie de mon passage chez vous qui aimez les mots et les sons

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bizak30 mars 2018 à 21:26
Que du bonheur à écouter cette mélodie parfumée de notes attendries.
Bisous Den
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marine D1 avril 2018 à 17:40
J'aime la voix de cette chanteuse dont je sais qu'elle a connu un grave accident dans sa jeunesse...
Merci pour ce moment
Bisous Den
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Den2 avril 2018 à 17:42
Merci Célestine, Maria-Lina, La Baladine, Denise, Passion, Bizak, Marine...
Bonne fin d'après-midi.
Je vous embrasse.
Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard