de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Sur d'autres lignes

mercredi 21 août 2019

*Sur d'autres lignes

*Sur d’autres lignes…..

De l’aube au crépuscule

Le chant mesuré effleure et s’enroule

Autour des cordes libres du luth

Merci pour les mots de Tagore le poète…

Bisou.

Den

8 commentaires:

Anne22 août 2019 à 09:41
J'aime Tagore (je l'aimais avant d'aller en Inde, on m'avait offert l'offrande lyrique pour mes 15 ans) Je le cite souvent. C'est un grand sage aussi…….Bises, merci pour ces mots!
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Marie22 août 2019 à 10:09
Tes photos sont très belles et accompagnent bien les mots de Tagore...
Je te copie ce passage de l'offrande lyrique:
"L'âme du poète danse et plane, sur les vagues de la vie parmi les voix des marées et des vents.
Maintenant que le soleil s'est couché et que le ciel obscurci s'abaisse sur la mer comme de longs cils sur des yeux fatigués, c'est l'heure où le poète, posant sa plume, laisse ses pensées s'enfuir vers les insondables profondeurs du silence éternel et secret..."Rabindranath Tagore
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Dédé22 août 2019 à 12:47
Je découvre grâce à toi ce poète. Que c'est beau! Bises alpines.
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letienne22 août 2019 à 23:00
Merci pour ces mots de bonheur pur...
Les couchers de soleil me font rêver, ce soir je suis aux anges.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard