de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: j'ébouriffe

mardi 20 août 2019

j'ébouriffe

*J’ébouriffe

J’ébouriffe mes troubles mes vertiges

Qu’ils sillonnent ailleurs

Je vois naître ce que je crois et espère

Les prémices d’une humanité plus sensible.

Merci…

Den

5 commentaires:

Anne21 août 2019 à 14:42
Que cette photo est belle!!!
Et tes mots envoyés sur le vent virtuel…………..
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Denise21 août 2019 à 16:28
Quelle jolie photo chère Den et j'aime beaucoup tes mots.
Je te souhaite un bel après-midi avec mes bisous ♥
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letienne21 août 2019 à 22:02
Fragile dans le vent...
Aérienne en dansant.
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Marie22 août 2019 à 10:14
Jolie photo pleine de poésie:

Que le vent ébouriffe nos soucis
Et les emporte au loin sur des îles lointaines
Là Où leurs graines donneront des fleurs d'espoir
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Den23 août 2019 à 13:31
merci Âmi(e)s aux mots bienveillants et sensibles,
si jolis.
Belle fin d'été, enfin presque !
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard