de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Des rives

dimanche 18 août 2019

*Des rives

*Des rives en rêves.....

Des rives en rêves divagués

J'appose mon moi au coeur du sommeil

Silence-cieux

Au bord du toit trempé

Quand le jour habille son ciel ses heures ses rues-elles

De rouge de bleu légers

Or-rangé

L'aube devient magicienne et caresse ses beautés ses flagrances sucrées

Et s'enrose

Quand la brume dépose ses larmes pétries de mêle-ancolie

Au fil amant de ma plume émue

J'écris et te donne l'effet-mère resplend'hissant qui surgit de là-côté mystère-rieux

Quand la poésie exprime son infini et bouillonne de sentiments soufflés
Au creux de l'oreille et la bouche des arbres goutteleux d'ambre et de lumière

Qui nourrit l'errance.

Den

*****

8 commentaires:

Françoise19 août 2019 à 09:10
Et moi, je suis émue en lisant ta plume, ma chère Den. Que de jolis mots. Et la photo est très belle. Merci pour tout cela. Je te souhaite une très belle journée, malgré le temps pluvieux (chez moi, il pleut). Bisous.
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Célestine ☆19 août 2019 à 11:15
Mêle-ancolie, j'adore !
Tu as le don de tisser les mots comme personne.
Et c'est un bonheur du matin que de te lire
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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Den19 août 2019 à 11:21
Vu que chez toi les pluies avaient été diluviennes..... enfin, je crois pour ta région.... j'espère sans trop de dégâts pour la végétation.... merci pour ton commentaire toujours bienveillant.
Jolie semaine et un peu de soleil pour effacer ce trop-plein d'eau.
Bisous rendus.
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Denise19 août 2019 à 16:39
Quel beau texte chère Den qui accompagne ta superbe photo d'un ciel flamboyant.
C'est un plaisir de te lire.
Je t'embrasse ♥
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letienne19 août 2019 à 23:16
Ça fait du bien de passer te lire, tes mots tricotés sont délicieux.
Le tout avec la photo d'un coucher de soleil...
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard