de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Arrivée....

vendredi 16 août 2019

*Arrivée....

Le lointain tissé de brume grisée

inonde le ciel encré

et l'eau de la mer frémissante...

vagabonde pendant ta traversée

sur un splendide tapis de rêves gorgés....

Corse, belle île au beau jour attendu

t'attend toi Théo

et que parvienne jusqu'ici le temps

qui redevient enfant

au doux roulis éclatant

en l'écoutant

De l'eau surgira tous les cristallins, les diamants

tous les soleils veinés,

les étoiles et les vagues

et tu boiras à la source du ciel enchanté

joyau flamboyant.

J'accrocherai pour toi tous les vents qui claquent,

toutes les ombres qui cachent

toutes les pluies qui inondent

pour ne te donner que l'éclaircie

dès l'aube qui lève le soleil
au point du jour.

Den

vendredi 16 août 2019

*****

6 commentaires:

Marie16 août 2019 à 14:12
Qu'il est beau ce poème
Dont les mots s’irisent des parfums de l'enfance
Et des souvenirs de brume matinale
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Denise16 août 2019 à 20:34
Quel beau poème chère Den, cela fait du bien de lire tes mots.
Douce soirée avec mes bisous ♥
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letienne16 août 2019 à 21:15
Un poème et une photo tout en symbiose...
Frais comme un vent du large.
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Den17 août 2019 à 19:43
Mots et image se mêlent entre ciel encré et mer lisse ...
merci letienne.
Bonne soirée encoeur ensoleillée.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard