de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Le jeu des si avec Isabelle Carré -

lundi 30 mai 2022

Le jeu des si avec Isabelle Carré -

La Grande Librairie du 25 mai 2022 en direct du Festival de Cannes

"le jeu des si"

avec Isabelle Carré qui nous embarque dans son 3e roman

(cf mon billet du 19 mai dernier).

bonne écoute,

bonne lecture.

(..... ce livre reçu en cadeau par une de mes filles lors de la fête des Mères, waouh !!)

Den

(cliquez sur regardez sur youTube)

6 commentaires:

Dédé31 mai 2022 à 09:12
Coucou. Malheureusement la vidéo ne fonctionne pas. Cela ne tourne pas rond pour Mme Carré. ;-) Bises alpines.
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Plumes d Anges5 juin 2022 à 10:13
Oui, ce non-fonctionnement est dommage.
J'ai adoré le premier roman d'I.Carré, j'ai moins aimé le second mais j'irai volontiers vers le troisième. J'aime beaucoup cette jeune femme, je la sens être une belle personne. Lumineux week end à toi. brigitte
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Den5 juin 2022 à 12:44
Je suis étonnée que vous ne puissiez pas visionner cette émission en replay (toi Brigitte, Dédé, et Dominique : pour laquelle je ne parviens pas à déposer son commentaire....) .... en cliquant sur "regarder sur YouTube".... autre méthode.... peut-être aller sur Youtube : et cliquer sur le lien

https://youtu.be/M73qdqQoaPo

qui correspond à cette vidéo.
J'espère.....
j'ai moi également Brigitte, beaucoup aimé son premier roman, le 2e ne m'a pas convaincu....je ne l'ai pas lu.... et le 3e, celui-ci m'a été offert pour la fête des mères..... je m'apprête à le lire, mais le temps me manque en ce moment....
Dis-moi, dites-moi si ça marche.
Doux dimanche de la Pentecôte.

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Célestine ☆5 juin 2022 à 15:18
Oui la video fonctionne parfaitement en cliquant sur "watch on youtube"
Et j'ai beaucoup aimé ce jeu des si.
Comme une large ouverture vers le champ des possibles.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard