Prague (architecture)...
*****
"Elle est entrée dans le livre.
Elle est entrée dans les pages du livre comme un vagabond pénètre dans une maison vide, dans un jardin à l'abandon.
Elle est entrée soudain. Mais cela faisait des années déjà qu'elle rôdait autour du livre.
Elle frôlait le livre qui cependant n'existait pas encore, elle en feuilletait les pages non écrites et certains jours, même, elle a fait bruire imperceptiblement ces pages blanches en attente de mots".
(...)
"Tout reste à dire, toute reste à faire. A récrire. Ou peut-être, plutôt, tout reste à lire, car ce sont les autres, les vivants et les morts, qui constituent déjà le livre, tout livre.
Tout reste à lire, à travers les larmes, de ses yeux. A travers ce prisme de pitié.
Pitié qui est aussi, surtout, fierté pour les autres, et exigence de dignité".
(...)
"Un instant la vie est là, et nous sommes au monde.
Nous nous tenons au vif, au mitan du monde, dont il nous semble frôler enfin le sens et la pleine beauté.
Un instant la vie est là, lumineuse, et le monde nous est offert. Cela ne dure pas, mais cela laisse des traces, --- runes d'amour fou gravées au profond de la chair, de la mémoire, et du désir de la pensée.
Runes qui longtemps, longtemps, scandent leurs chants en sourdine dans notre sang".
La pleurante des rues de Prague
Sylvie Germain
****
*****
"Elle est entrée dans le livre.
Elle est entrée dans les pages du livre comme un vagabond pénètre dans une maison vide, dans un jardin à l'abandon.
Elle est entrée soudain. Mais cela faisait des années déjà qu'elle rôdait autour du livre.
Elle frôlait le livre qui cependant n'existait pas encore, elle en feuilletait les pages non écrites et certains jours, même, elle a fait bruire imperceptiblement ces pages blanches en attente de mots".
(...)
"Tout reste à dire, toute reste à faire. A récrire. Ou peut-être, plutôt, tout reste à lire, car ce sont les autres, les vivants et les morts, qui constituent déjà le livre, tout livre.
Tout reste à lire, à travers les larmes, de ses yeux. A travers ce prisme de pitié.
Pitié qui est aussi, surtout, fierté pour les autres, et exigence de dignité".
(...)
"Un instant la vie est là, et nous sommes au monde.
Nous nous tenons au vif, au mitan du monde, dont il nous semble frôler enfin le sens et la pleine beauté.
Un instant la vie est là, lumineuse, et le monde nous est offert. Cela ne dure pas, mais cela laisse des traces, --- runes d'amour fou gravées au profond de la chair, de la mémoire, et du désir de la pensée.
Runes qui longtemps, longtemps, scandent leurs chants en sourdine dans notre sang".
La pleurante des rues de Prague
Sylvie Germain
****
Coucou Den. On parlait de Sylvie Germain chez Françoise. J'aime tellement cette auteure mais je ne connais pas le livre que tu cites. Je cours le commander. Bisous et bon jeudi.
RépondreSupprimerOui bien sûr c'est ce qui m'a donné envie d'écrire ce billet... "la pleurante" je l'ai lue il y a quelques années, et Françoise m'a permis d'y repenser... j'avais beaucoup aimé la manière d'écrire de Sylvie Germain... à la fois moderne et pourtant tournée vers une forme d'ésotérisme, ou plutôt symbolique à travers les rues de Prague où l'Histoire vit encor' et traîne sa belle patine à l'ancienne aux détours des monuments et de son architecture.... très intéressante cette auteure.. je suis sûre que tu aimeras ce livre où on continue d'humer à la fois ses beautés et ses ombres qui déambulent toujours.... - ou ceux cités par Françoise.... que je n'ai pas lus..... bisous à toi Dédé, et un bon jeudi, comme tu l'aimeras, surtout dans la sérénité.
SupprimerDen
Que c'est beau, superbe! Bise, bon jeudi dans la joie!
RépondreSupprimerMerci Maria-Lina... douce journée à toi.
SupprimerBisou.
Den
Coucou chère Den, merci pour ces magnifiques extraits déposés qui donnent envie de lire le livre. D'après nos enfants, Prague est une ville merveilleuse.
RépondreSupprimerJe te souhaite une douce journée, chez nous, ciel gris mais du soleil dans le coeur.
Je t'embrasse
Ce livre raconte bien l'histoire et l'ambiance de cette "ville aux cent clochers" qui continue de charmer. Son centre médiéval, ramassé autour d'un labyrinthe de ruelles pavées, d'anciennes cours, de passages obscurs, et d'églises, entremêle ses styles différents jusqu'à l'Art nouveau, protégés par un château vieux de mille cent ans, où les gardes portent la livrée.
SupprimerUn ville qui palpite de par ses aspirations artistiques et son Art de vivre !
... merveille, oui !
merci Denise pour tes mots déposés ici.
Je t'embrasse aussi.
Den