de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Pousser l'an vers l'Haut

dimanche 18 novembre 2018

*Pousser l'an vers l'Haut

Pousser l’an vers l’Haut

Mais oui, sur l’Etoile Âmie, Âmi(e), on se rêve-verra encor'
et m'aime quand "l'âme et l'ancolie" coulent des cieux, des yeux, tes yeux,
l'autan fait son chemin à crochets et les branches......font passage en douce-heure
ne pleure pas Âmi(e), le temps peaufine son oeuvre,et l'adoucit douce-aimant, crois-moi....
j'attends tes mots encoeur,

Je t'en brasse fleurie, d'ici et maintenant, enrosée par la vie dans toutes ses couleurs ...

Den

****

Un heureux dimanche !

4 commentaires:

Dédé18 novembre 2018 à 16:57
Ne pas pleurer, garder l'espoir, regarder les étoiles et sourire à la vie. C'est ce que je te souhaite douce poétesse du Sud. Bises alpines.
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Den18 novembre 2018 à 18:14
...Oui sourire....
Merci Dédé.
Douce soirée.
Bises provençales.
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Marie19 novembre 2018 à 09:06
J'adore le tissage de tes mots qui forment sur la toile des arabesques de poésie
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard