vendredi 4 janvier 2019

*Sérotonine



Présentation de l'éditeur



« Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l’amour » écrivait récemment Michel Houellebecq.

Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d’ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman – son double inversé), l’échec des idéaux de leur jeunesse, l’espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue.

Ce roman sur les ravages d’un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret.

Romancier, essayiste, poète lu dans le monde entier, Michel Houellebecq a reçu en 2010 le prix Goncourt pour La carte et le territoire. Son dernier roman, Soumission, est paru en janvier 2015. 


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Sérotonine


C’est un petit comprimé blanc, ovale, sécable.



Vers cinq heures du matin ou parfois six je me réveille, le besoin est à son comble, c’est le moment le plus douloureux de ma journée. Mon premier geste est de mettre en route la cafetière électrique ; la veille, j’ai rempli le réservoir d’eau et le filtre de café moulu (en général du Malongo, je suis resté assez exigeant sur le café). Je n’allume pas de cigarette avant d’avoir bu une première gorgée ; c’est une contrainte que je m’impose, c’est un succès quotidien qui est devenu ma principale source de fierté (il faut avouer ceci dit que le fonctionnement des cafetières électriques est rapide). Le soulagement que m’apporte la première bouffée est immédiat, d’une violence stupéfiante. La nicotine est une drogue parfaite, une drogue simple et dure, qui n’apporte aucune joie, qui se définit entièrement par le manque, et par la cessation du manque.



Quelques minutes plus tard, après deux ou trois cigarettes, je prends un comprimé de Captorix avec un quart de verre d’eau minérale – en général de la Volvic.



[…]


J’ai quarante-six ans, je m’appelle Florent-Claude Labrouste et je déteste mon prénom, je crois qu’il tient son origine de deux membres de ma famille que mon père et ma mère souhaitaient, chacun de leur côté, honorer ; c’est d’autant plus regrettable que je n’ai par ailleurs rien à reprocher à mes parents, ils furent à tous égards d’excellents parents, ils firent de leur mieux pour me donner les armes nécessaires dans la lutte pour la vie, et si j’ai finalement échoué, si ma vie se termine dans la tristesse et la souffrance, je ne peux pas les en incriminer, mais plutôt un regrettable enchaînement de circonstances sur lequel j’aurai l’occasion de revenir – et qui constitue même, à vrai dire, l’objet de ce livre – je n’ai quoi qu’il en soit rien à reprocher à mes parents mis à part ce minime, ce fâcheux mais minime épisode du prénom, non seulement je trouve la combinaison Florent-Claude ridicule, mais ses éléments en eux-mêmes me déplaisent, en somme je considère mon prénom comme entièrement raté. Florent est trop doux, trop proche du féminin Florence, en un sens presque androgyne. Il ne correspond nullement à mon visage aux traits énergiques, sous certains angles brutaux, qui a souvent (par certaines femmes en tout cas) été considéré comme viril, mais pas du tout, vraiment pas du tout, comme le visage d’une pédale botticellienne. Quant à Claude n’en parlons pas, il me fait instantanément penser aux Claudettes, et l’image d’épouvante d’une vidéo vintage de Claude François repassée en boucle dans une soirée de vieux pédés me revient aussitôt, dès que j’entends prononcer ce prénom de Claude.

Changer de prénom n’est pas difficile, enfin je ne veux pas dire d’un point de vue administratif, presque rien n’est possible d’un point de vue administratif, l’administration a pour objectif de réduire vos possibilités de vie au maximum quand elle ne parvient pas tout simplement à les détruire, du point de vue de l’administration un bon administré est un administré mort, je parle plus simplement du point de vue de l’usage : il suffit de se présenter sous un prénom nouveau et au bout de quelques mois ou même de quelques semaines tout le monde s’y fait, il ne vient même plus à l’esprit des gens que vous ayez pu, par le passé, vous prénommer différemment. L’opération dans mon cas aurait été d’autant plus simple que mon second prénom, Pierre, correspondait parfaitement à l’image de fermeté et de virilité que j’aurais souhaité communiquer au monde. Mais je n’ai rien fait, j’ai continué à me laisser appeler par ce dégoûtant prénom de Florent-Claude, tout ce que j’ai obtenu de certaines femmes (de Camille et de Kate précisément, mais j’y reviendrai, j’y reviendrai), c’est qu’elles se limitent à Florent, de la société en général je n’ai rien obtenu, sur ce point comme sur presque tous les autres je me suis laissé ballotter par les circonstances, j’ai fait preuve de mon incapacité à reprendre ma vie en main, la virilité qui semblait se dégager de mon visage carré aux arêtes franches, de mes traits burinés n’était en réalité qu’un leurre, une arnaque pure et simple – dont, il est vrai, je n’étais pas responsable, Dieu avait disposé de moi mais je n’étais, je n’étais en réalité, je n’avais jamais été qu’une inconsistante lopette, et j’avais déjà quarante-six ans maintenant, je n’avais jamais été capable de contrôler ma propre vie, bref il paraissait très vraisemblable que la seconde partie de mon existence ne serait, à l’image de la première, qu’un flasque et douloureux effondrement.



Les premiers antidépresseurs connus (Seroplex, Prozac) augmentaient le taux de sérotonine sanguin en inhibant sa recapture par les neurones 5-HT1. La découverte début 2017 du Capton D-L allait ouvrir la voie à une nouvelle génération d’antidépresseurs, au mécanisme d’action finalement plus simple, puisqu’il s’agissait de favoriser la libération par exocytose de la sérotonine produite au niveau de la muqueuse gastro-intestinale. Dès la fin de l’année, le Capton D-L fut commercialisé sous le nom de Captorix. Il se montra d’emblée d’une efficacité surprenante, permettant aux patients d’intégrer avec une aisance nouvelle les rites majeurs d’une vie normale au sein d’une société évoluée (toilette, vie sociale réduite au bon voisinage, démarches administratives simples) sans nullement favoriser, contrairement aux antidépresseurs de la génération précédente, les tendances au suicide ou à l’automutilation.



Les effets secondaires indésirables les plus fréquemment observés du Captorix étaient les nausées, la disparition de la libido, l’impuissance.



Je n’avais jamais souffert de nausées.


L’histoire commence en Espagne, dans la province d’Almeria, exactement cinq kilomètres au Nord d’Al Alquian, sur la N 340. Nous étions au début de l’été, sans doute vers la mi-juillet, plutôt vers la fin des années 2010 – il me semble qu’Emmanuel Macron était président de la République. Il faisait beau et extrêmement chaud, comme toujours dans le Sud de l’Espagne en cette saison. C’était le début de l’après-midi, et mon 4x4 Mercedes G 350 TD était garé sur le parking de la station Repsol. Je venais de faire le plein de diesel et je buvais lentement un Coca Zéro, appuyé contre la carrosserie, gagné par une morosité croissante à l’idée que Yuzu arriverait le lendemain, lorsqu’une Coccinelle Volkswagen se gara en face de la station de gonflage.

Deux filles dans la vingtaine en sortirent, même de loin on voyait qu’elles étaient ravissantes, ces derniers temps j’avais oublié à quel point les filles pouvaient être ravissantes, ça m’a fait un choc, comme une espèce de coup de théâtre exagéré, factice. L’air était tellement chaud qu’il semblait animé d’une légère vibration, de même que l’asphalte du parking, c’étaient exactement les conditions d’apparition d’un mirage. Les filles étaient réelles pourtant, et je fus saisi par une légère panique lorsque l’une d’elles vint vers moi. Elle avait de longs cheveux châtain clair, très légèrement ondulés, son front était ceint d’un mince bandeau de cuir recouvert de motifs géométriques colorés. Un bandeau de coton blanc recouvrait plus ou moins ses seins, et sa jupe courte, flottante, en coton blanc également, semblait prête à se soulever au moindre souffle d’air – il n’y avait, ceci dit, pas un souffle d’air, Dieu est clément et miséricordieux.

Elle était calme, souriante, et ne semblait pas du tout avoir peur – la peur, disons-le clairement, était de mon côté. Il y avait dans son regard de la bonté et du bonheur – je sus dès le premier regard qu’elle n’avait connu dans sa vie que des expériences heureuses avec les animaux, les hommes, avec les employeurs même. Pourquoi venait-elle à moi, jeune et désirable, en cette après-midi d’été ? Elle et son amie souhaitaient vérifier la pression de gonflage de leurs pneus (enfin des pneus de leur voiture, je m’exprime mal). C’est une mesure prudente, recommandée par les organismes de protection routière dans à peu près tous les pays civilisés, et même dans certains autres. Ainsi, cette jeune fille n’était pas seulement désirable et bonne, elle était également prudente et sage, mon admiration pour elle croissait à chaque seconde. Pouvais-je lui refuser mon aide ? À l’évidence, non.

Sa compagne était plus conforme aux standards attendus de l’Espagnole – cheveux d’un noir profond, yeux d’un brun foncé, peau mate. Son look était un peu moins baba cool, enfin elle semblait une fille assez cool aussi, mais moins baba, avec une petite touche un peu salope, un anneau d’argent perçait sa narine gauche, le bandeau recouvrant ses seins était multicolore, d’un graphisme agressif, traversé de slogans qu’on pouvait qualifier de punk ou de rock j’ai oublié la différence, disons de slogans punk-rock pour simplifier. Contrairement à sa compagne elle portait un short et c’était encore pire, je ne sais pas pourquoi on fabrique des shorts aussi moulants, il était impossible de ne pas être hypnotisé par son cul. C’était impossible, je ne l’ai pas fait, mais je me suis assez vite reconcentré sur la situation. La première chose à rechercher, expliquai-je, était la pression de gonflage souhaitable, compte tenu du modèle automobile considéré : elle figurait en général sur une petite plaque métallique soudée au bas de la portière avant gauche.

La plaque figurait bel et bien à l’endroit indiqué, et je sentis s’enfler leur considération pour mes compétences viriles. Leur voiture n’étant pas très chargée – elles avaient même étonnamment peu de bagages, deux sacs légers qui devaient contenir quelques strings et des produits de beauté usuels – une pression de 2,2 kBars était bien suffisante.

Restait à procéder à l’opération de regonflage proprement dite. La pression du pneu avant gauche, constatai-je d’emblée, n’était que de 1,0 kBar. Je m’adressai à elles avec gravité, voire avec la légère sévérité que m’autorisait mon âge : elles avaient bien fait de s’adresser à moi, il n’était que temps, elles étaient sans le savoir en réel danger : le sous-gonflage pouvait produire des pertes d’adhérence, un flou dans la trajectoire, l’accident à terme était presque certain. Elles réagirent avec émotion et innocence, la châtain posa une main sur mon avant-bras.

Il faut bien reconnaître que ces appareils sont chiants à utiliser, il faut guetter les sifflements du mécanisme et souvent tâtonner avant de positionner l’embout sur la valve, c’est plus facile de baiser en fait, c’est plus intuitif, j’étais sûr qu’elles auraient été d’accord avec moi là-dessus mais je ne voyais pas comment aborder le sujet, bref je fis le pneu avant gauche, puis dans la foulée le pneu arrière gauche, elles étaient accroupies à mes côtés, suivant mes gestes avec une attention extrême, gazouillant dans leur langage des « Chulo » et des « Claro que si », puis je leur passai le relais, leur intimant de s’occuper des autres pneus, sous ma paternelle surveillance.

La brune, plus impulsive je le sentais bien, s’attaqua d’entrée de jeu au pneu avant droit, et là c’est devenu très dur, une fois qu’elle fut agenouillée, ses fesses moulées dans son minishort, d’une rondeur si parfaite, et qui bougeaient à mesure qu’elle cherchait à contrôler l’embout, la châtain je pense compatissait à mon trouble, elle passa même brièvement un bras autour de ma taille, un bras sororal.

Le moment vint, enfin, du pneu arrière droit, dont se chargea la châtain. La tension érotique était moins intense, mais une tension amoureuse s’y superposait doucement, car nous le savions tous les trois c’était le dernier pneu, elles n’auraient d’autre choix, à présent, que de reprendre leur route.

Elles demeurèrent, cependant, avec moi pendant quelques minutes, entrelaçant remerciements et gestes gracieux, et leur attitude n’était pas entièrement théorique, du moins c’est ce que je me dis maintenant, à plusieurs années de distance, lorsqu’il me vient de me remémorer que j’ai eu, par le passé, une vie érotique. Elles m’entreprirent sur ma nationalité – française, je ne crois pas l’avoir mentionné –, sur l’agrément que je trouvais à la région – sur la question de savoir, en particulier, si je connaissais des endroits sympathiques. En un sens, oui, il y avait un bar à tapas, qui servait également de copieux petits déjeuners, juste en face de ma résidence. Il y avait également une boîte de nuit, un peu plus loin, qu’on pouvait en étant large qualifier de sympathique. Il y avait chez moi, j’aurais pu les héberger, au moins une nuit, et là j’ai la sensation (mais je fabule sans doute, avec le recul) que ça aurait pu être vraiment sympathique. Mais je ne dis rien de tout cela, je fis dans la synthèse, leur expliquant en gros que la région était agréable (ce qui était exact) et que je m’y sentais heureux (ce qui était faux, et l’arrivée prochaine de Yuzu n’allait pas arranger les choses).



Elles partirent enfin, avec de grands gestes de la main, la Coccinelle Volkswagen effectua un demi-tour sur le parking, puis s’engagea sur la voie d’accès à la nationale.

Là, plusieurs choses auraient pu se produire. Si nous avions été dans une comédie romantique, j’aurais, après quelques secondes d’une hésitation dramatique (importance à ce stade du jeu d’acteur, je pense que Kev Adams aurait pu le faire), bref j’aurais bondi au volant de mon 4x4 Mercedes, j’aurais rapidement rejoint la Coccinelle sur l’autoroute, la dépassant en lui faisant de grands gestes du bras un peu sots (comme en font les acteurs de rom’com), elle se serait arrêtée sur la bande d’arrêt d’urgence (en fait, dans une rom’com classique, il y aurait probablement eu une seule fille, sans doute la châtain), et différents actes humains émouvants se seraient produits, dans le souffle des poids lourds qui nous auraient frôlés à quelques mètres. Le dialoguiste, pour cette scène, aurait eu intérêt à chiader son texte.

Eussions-nous été dans un film porno que la suite eût encore été bien davantage prévisible, mais l’importance du dialogue moindre. Tous les hommes souhaitent des filles fraîches, écologiques et triolistes – enfin presque tous les hommes, moi en tout cas.



Nous étions dans la réalité, de ce fait je suis rentré chez moi. J’étais atteint par une érection, ce qui n’était guère surprenant vu le déroulement de l’après-midi. Je la traitai par les moyens habituels.




Sérotonine
Michel  Houellebecq

roman


Flammarion


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"Sérotonine, le nouveau roman de Michel Houellebecq, sort vendredi 4 janvier en librairie. L'écrivain nous parle cette fois d’un homme qui quitte sa petite amie japonaise sur fond de France agricole en crise.
L'histoire se passe entre Paris et la Normandie. Le narrateur, Florent Claude Labrouste, est un ingénieur agronome d'une quarantaine d'années, fatigué, qui prend des antidépresseurs libérant de la sérotonine, hormone censée l'apaiser. D'où le titre de ce roman, pur produit de la plume houellebecquienne, selon Agathe Novak Le Chevallier, universitaire spécialiste de l'écrivain. "C'est à la fois très houellebecquien et il y a quand même des choses nouvelles, explique-t-elle. Des choses nouvelles du point de vue des thèmes, avec une très grande importance accordée cette fois-ci au monde de l'agriculture. Il y a aussi des innovations stylistiques. Les phrases de Houellebecq deviennent de plus en plus longues". Mais c'est toujours houellebecquien parce qu'"on rit beaucoup, c'est toujours un humour à froid."

Romantique comme jamais


Humour acide, détestation du monde néolibéral, pessimiste concernant la marche du monde... Mais Michel Houellebecq est également romantique comme jamais, avec une idée forte : ne jamais laisser passer l'amour qui vous tend la main. Un Houellebecq dont le regard sur le monde moderne reste incroyablement vif et critique. Le roman nous parle notamment d'une crise agricole qui fait évidemment écho à la crise des "gilets jaunes". L'écrivain est plein de compréhension quand il décrit le désespoir d'éleveurs laitiers, loin du cynisme qui lui est souvent prêté. Un Houellebecq qui rappelle ses premiers romans, sans grande surprise donc, même si Sérotonine se lit avec beaucoup de gourmandise.

Après quatre ans d'absence, ce roman était très attendu comme maintenant chaque nouveau livre de celui qui est devenu, au-delà de ses provocations, l'un des écrivains les plus lus en France. Le tirage initial de Sérotonine est de 320 000 exemplaires. Son roman précédent, Soumission, s’était écoulé à 800 000 exemplaires".


Gilbert ChevalierRadio France

4 commentaires:

  1. Les extraits que tu présentes sont bien du Houellebecq !
    Le titre laisse présager quelque chose de drôle (ce qui serait assez bienvenu dans ces temps troublés) la sérotonine étant l'hormone du bonheur...
    A vérifier donc..
    Bisous chère lectrice !
     •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  2. On ne voit et n'entend que lui aujourd'hui et il m'a un peu déçue. Je vais laisser passer quelques jours pour me faire ma propre idée sans entendre la promotion faite par les médias.

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  3. Je ne suis pas tentée par cet auteur à vrai dire, et je crois que j'ai besoin d'un peu de gaieté mais peut-être que ce livre est différent des autres dont j'ai eu des échos, en ces temps où tout va mal, en effet !
    Gros bisous Den

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    1. On aime ou on déteste Houellebecq parce qu'il est l'anti rêve, parce qu'il a l'obsession du sordide, du cauchemar. Il rend compte de la souffrance du monde sans bonté, sans trop de solidarité, souffrance des gens,... il s'y penche, la décrit, écrit ce dont on n'a pas envie de parler, l'envers du décor, des choses. On l'aime ou on le trouve agaçant.
      Assez rapidement "sérotonine" à sa lecture procure un sentiment mitigé même si l'envie de ce roman est curieuse et bienveillante.
      Mais problème dès son début : le malaise est là. L'auteur remplit son rôle entretenu de provocateur,comme souvent, comme le personnage Florent-Claude shooté au Captorix.... Indisposition, embarras entre les pages, sur les pages, entre les lignes..
      Je ne parlerais pas de chef-d'oeuvre, mais la dimension sociale de ses textes pourra-t-elle peut-être conduire à le rendre sympathique cet auteur ! Roman prémonitoire où coule une rivière aux eaux impures, qui charrie tout et n'importe quoi ?

      Merci Célestine pour ce début de lecture.
      Tu as raison Chinou, ne tenons pas trop compte de ce qui se dit, se lit.
      Marine : Houellebecq décrit le monde tel qu'il est, non pas tel qu'on aimerait qu'il fût ... il faut donc bien choisir son moment pour le lire !

      On avance dans la lecture et on en reparle ?

      Merci à vous mes Âmies !
      bonne fin de soirée.
      Je vous en brasse presque étoilée !

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Par Den :
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