de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Rougeoiement

jeudi 19 novembre 2020

*Rougeoiement

Partenaire De Vin

Le rougeoiement des branches

Comme des braises de feu

Illumine la page et s'épanche

Embrasé

Sur le jour scintillant.

Le rouge à la sève des choses sucrées

Divin sacré

Aimant.

L'émeraudine emmitouflée

Le corindon et son saphir

Son rubis rare étincelle

Eclatant.

Chantant

Comme sa flamme crépite

Et grille le fusain de l'âtre

Entre brindilles et sarments.

Brûlant

L' amour accroché

dans le miroir du ciel aux yeux pâles

où le rêve est haut.

Dans le souffle esquissé de l'alizé

qui se perd réanimé.

Den

14 commentaires:

Fifi20 novembre 2020 à 13:18
Une belle et douce page automnale en images et en mots !!
Bises, Den ! Bonne fin de semaine à toi.
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Marie20 novembre 2020 à 14:06
Tes mots s'enflamment dans le rougeoiement de l'automne et c'est beau
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Denise20 novembre 2020 à 15:47
Une jolie petite route qui donne envie de l'emprunter en admirant le flamboyant des feuilles de cette magnifique saison. Je lis avec bonheur tes mots :-)
Bisous chère Den, et bel après-midi ♥
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Célestine ☆20 novembre 2020 à 19:42
Tu m'apprends l'émeraudine et son double sens.
Alors, insecte ou petite pierre ?
Splendide texte
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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letienne20 novembre 2020 à 20:36
La nature s'enflamme en un dernier effeuillage magique.
Ta nature s'emporte avec elle.
Et c'est si bien écrit!
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Dédé21 novembre 2020 à 10:36
Coucou. Le rouge t'inspire pour remplir ta page qui n'est plus blanche. Merci pour ces mots flamboyants et virevoltants dans les dernières lueurs de l'automne. Bises alpines douce poétesse du Sud.
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marine D23 novembre 2020 à 09:55
L'automne flamboie et nous emporte dans un cercle volant, voyageant, de feuilles mordorées, je t'ai suivie et j'ai espéré voir l'émeraudine dans cette jolie valse colorée !
Bisous Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard