de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *L'empreinte

mercredi 17 février 2021

*L'empreinte

Tu as laissé ta trace ton empreinte

Aujourd'hui plus qu'hier

Plus que j'aimais

Du haut de ton ciel dispersé en étoile

Sur tes chemins de soi en dédales emmêlés

Tes collines enchantées

Au creux de ta clarté qui nous enlumine.

Même en cet instant sombre brumeux

Devenu tourne-sOleil

Tu as tissé ton nid

Dans l'intime des et-mots-scions

Qui s'inspirent dans ce temps envolé

Ridé.

Et-maux-scions

Qui

Murmurent au vent noyé d'allume-hier

Qui sanglote en vagues emperlées

Pour tes mots passeurs d'allants et venants parés d'enrobe.

Tu as attrapé au plus haut la vie-dense

Les nues sans âge.

Tu souris tu ris de te perdre tu veilles

Et reviens en silence pour repartir sans peur

Dans un autre Ailleurs

En Repos Paix.

Den

14 commentaires:

Célestine ☆17 février 2021 à 23:01
Un hommage merveilleux, avec des mots que toi seule sais tisser...
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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Dédé18 février 2021 à 13:49
Celles et ceux qui nous marquent, qui traversent nos existences, méritent qu'on leur rende un bel hommage, comme tu l'as si bien fait. Bises alpines.
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Denise18 février 2021 à 17:23
Merveilleux hommage ma chère Den pour tous ceux qui nous manquent et qui ont fait partie de notre vie. Il y a tant d'étoiles dans le ciel qui veillent sur nous.
Gros bisous ♥
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Marie18 février 2021 à 18:49
Tes mots sont émouvants et rendent un magnifique hommage à ceux et celles qui ont laissé l'empreinte de leurs pas...Merci pour cette belle page
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Fifi18 février 2021 à 19:56
Rendre hommage à ceux que nous aimons toujours
au creux de l'absence-présence des jours.
Merci Den, pour ce bel hommage
Je t'embrasse.
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letienne18 février 2021 à 22:04
Faire vivre le silence des aimés perdus dans l'autre monde, sur une autre rive, avec tes mots: un bel hommage. Nous les aimons toujours, encore, définitivement.
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Den19 février 2021 à 20:00
L'absence, l'éloignement de l'autre côté du miroir favorise le souvenir, nous apprend à comprendre.. ne brise pas le lien, mais le renforce... des promesses éternelles..
MERCI à toi letienne.
Toujours le mot qui rajoute et donne sens.
Douce soirée.
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marine D20 février 2021 à 11:19
Des mots pour se souvenir, pour ne pas oublier, pour être encore ensemble, pour retisser les liens, pour faire vivre, pour tant de raisons et aussi pour se faire un peu de bien, c'est beau Den
Je t'embrasse
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard