jeudi 18 octobre 2018

*rosmarinus ego sum




Romero flores florece con la primavera de fondo borroso — Foto de Stock

Humble mais solide, je n'ai plus d'âge
Je suis né de terres pauvres et j'ai la beauté ligneuse des montagnards
Sobres,  je me nourris de soleil et m'abreuve de rosée au matin,
Me lave aux pluies de l'automne.
Pluton prétend m'avoir créé lors d'une nuit sans lune,
Me faisant grand sorcier des misères,
J'exorcise et je guéris. Je suis la saveur des nourritures  terrestres simples et la sauvegarde des perclus.
J'appartiens aux religions des origines.
Je suis pharaonique, olympien, étrusque et  romain.
Discret serviteur des enfers sur les autels des dieux
On m'accable de vertus. Ma naturelle   modestie en souffre
Même dans les fleurs qui me parent deux fois l'an.
Elles ne sont pas signe de vanité mais simples nourritures de mon amie l'abeille
Pour elles je deviens le miel de la terre.
Je suis le grand encensier .
Je suis rosée de la mer.
Je suis rosée marine.

Je suis le romarin.

René Bruni




8 commentaires:

  1. Rien que ça !
    On n'imaginerait pas une telle majesté en regardant cette simple fleur du sud...
    Joli texte Den
     •.¸¸.•*`*•.¸¸✿

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    1. ... oui Céleste, on peut être simple et grandiose, immense !
      merci à toi.
      De gros bisous.

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  2. Dès que je vois du romarin, je ne peux pas m'empêcher d'aller toucher les petites aiguilles ou les fleurs afin de sentir ce parfum incomparable.

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    1. Des garrigues, du maquis, des sols calcaires, cet arbrisseau aux vertus bienfaisantes, si parfumé, est un plaisir pour les yeux et l'odorat.
      Merci Marie du Bonheur de chaque jour, un doux dimanche !

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  3. Le mien est fleuri tout pareil et sa croissance est exponentielle! On n'aurait pourtant pas donné cher du petit bout de branche cassée ramassée dans le jardin de ma mère, et dont j'ai fait une bouture il y a 6 ans... Aujourd'hui, il est plus haut que moi ;-)

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    1. J'imagine ton plaisir à bouturer.. c'est quelque chose que je pratique constamment.... une re-naissance et une joie immense à observer le développement d'une nouvelle plante. C'est extra !

      merci La Baladine pour tes mots. Un agréable dimanche tout beau ce mât-teint, ensOleillé.

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  4. Et bien, je ne savais pas que le romarin était poète. :-) Bises alpines dans les senteurs de la montagne d'automne.

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    1. Et oui, Dédé, il parle et ressent le romarin, comme tout être humain ; il est.
      merci à toi au bord de ce mât-teint resplendissant, clair et léger, sous un beau sOleil !
      gros bisou l'Âmie des belles Alpes.

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Par Den :
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