I
La nuit n'est pas ce que l'on croit, revers du feu chute du jour et négation de la lumière, mais subterfuge fait pour nous ouvrir les yeux sur ce qui reste irrévélé
tant qu'on l'éclairé.
Les zélés serviteurs du visible éloignés, sous le feuillage des ténèbres est établie la demeure de la violette, le dernier refuge de celui qui vieillit sans
patrie...
II
Comme l'huile qui dort dans la lampe et bientôt tout entière se change en lueur et respire sous la lune emportée par le vol des oiseaux, tu murmures et tu brûles. (Mais
comment dire cette chose qui est trop pure pour la voix?)
Tu es le feu naissant sur les froides rivières, l'alouette jaillie du champ...
Je vois en toi s'ouvrir et s'entêter la beauté de la terre.
III
Je te parle, mon petit jour.
Mais tout cela ne serait-il qu'un vol de paroles dans l'air?
Nomade est la lumière.
Celle qu'on embrassa devient celle qui fut embrassée, et se perd.
Qu'une dernière fois dans la voix qui l'implore elle se lève donc et rayonne, l'aurore.
Philippe Jaccotet
Bonjour ma douce Den,
RépondreSupprimerTextes vraiment magnifique et ta photo une pure merveille que j'adore !
Gros bisous et belle semaine !
Merci Floralie.
SupprimerJe t'embrasse.
Beautiful.
RépondreSupprimerwww.rsrue.blogspot.com
MERCI
SupprimerLa sagesse de la nuit nous aide à vivre les fureurs du jour.
RépondreSupprimerIl faut juste que la nuit ne soit pas un naufrage.
Les nuits, il m'a fallut du temps pour les dompter.
Reposant soleil qui vient caresser la mer de ses ailes brûlantes...
La nuit n'est qu'un prélude joué sur les cordes imprévisibles des ombres du soir pour faire naître la mélodie des lumières de l'aube
RépondreSupprimerMarie
merci letienne et Marie pour vos mots, votre poésie appréciée.
Supprimer