de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *"Jeune fille à la corbeille fleurie"

mardi 18 septembre 2018

*"Jeune fille à la corbeille fleurie"

RÃ©sultat de recherche d'images pour "la fillette Ã la corbeille fleurie picasso"

Picasso "jeune fille à la corbeille fleurie" mis aux enchères chez Christie's New York en mai 2018

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Le tableau de Pablo Picasso, très peu montré au public, "la fillette à la corbeille fleurie" a été vendu aux enchères à New York pour 115 millions de dollars, et prêté au musée d'Orsay le temps de l'exposition Picasso, Bleu et rose, qui s'ouvre le 18 septembre prochain jusqu'au 6 janvier 2019

Ce tableau méconnu de Picasso appartenait à Peggy et David Rockefeller depuis 50 ans, et conservé précieusement par ce couple de milliardaires américains amoureux des arts, qui a dispersé sa collection aux enchères...

Le musée d'Orsay et le Musée national Picasso-Paris organisent une manifestation exceptionnelle consacrée aux périodes bleue et rose de Pablo Picasso. Cette exposition est la première collaboration de grande ampleur entre ces deux musées. Elle réunit des chefs-d'oeuvre et propose une lecture renouvelée des années 1900-1906, période essentielle de la carrière de l'artiste qui n'a à ce jour jamais été traitée dans son ensemble par un musée français.

7 commentaires:

Bonheur du Jour19 septembre 2018 à 07:13
Cette exposition sera sans doute superbe mais il y aura foule.... C'est un très joli tableau que je ne connaissais pas.
Bonne journée.
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Marie19 septembre 2018 à 15:29
Je ne connaissais pas ce tableau!
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Célestine ☆21 septembre 2018 à 16:52
Picasso l'homme complet qui savait tout peindre et tout dessiner...Respect ! ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard