lundi 30 août 2021

*Une mère qui abandonne son enfant...




Une mère qui abandonne son enfant sur les marches d'un bâtiment aussi prestigieux qu'est l'Hôtel Dieu à L.. 
ne peut être foncièrement mauvaise.

Prévoyante avisée, je ne peux l'excuser..

J'essaie de comprendre. Comprendre son geste.

Et si.. et si... 

Pourquoi ? Pourquoi ?

On est en hiver, et il fait froid.

Maman a été retrouvée bien emmitouflée, on  me l'a dit - et j'ose l'espérer, dans des vêtements chauds, de qualité, brodés, propres. Une famille aisée, il semblerait... !

Cet abandon, cet "oubli" était-ce un choix ?

L'ignorance entraîne des interrogations.

Quoi qu'il en soit, le nourrisson abandonné n'avait pas la même chance de survie... qu'il soit légitime ou bâtard...

Enfant illégitime conçu dans le pêché.. ou naturel issu de lignée noble.. ou né de mère décédée en couches, ou de femme extrêmement pauvre pour qui l'abandon apparaissait comme la seule issue raisonnable..

Quel cas de figure !

Je m'interroge..

Den








***

 

4 commentaires:

  1. Né dans le péché ne veut il pas dire né de l'amour ? Au XXI ème siècle les abandons existent, hélas, encore. Est il vraiment nécessaire , Den , de chercher le cas de figure ? Ce que tu as ecrit est émouvant . Je te remercie d'avoir feuileté mon carnet de voyage; je repars dans quelques jours pour de nouvelles pages et emporterai en moi ce questionnement que tu exprimes et qui me touche.

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  2. Tu abordes un sujet complexe et délicat.
    Je connais dans mon entourage plusieurs « enfants abandonnés à la naissance ». Adultes ils se sont mis en quête de retrouver leur mère biologique.
    Je pense notamment à l'un d'entre eux qui l'a retrouvée. Et lorsqu'on sait les circonstances tragiques de l'abandon, alors on comprend à quel point ce peut-être une tragédie pour la mère elle-même, (rapport imposé à 16 ans… ) contrainte et forcée de vivre cet intolérable qui marque à vie.
    Je suis convaincu que la mère qui abandonne n'est pas foncièrement mauvaise. Peut-être était-elle une toute jeune fille abusée ? Je pense plutôt que c'est une femme malheureuse. Peut-être elle-même dans une tragédie que l'on ne connaît pas.
    on reste forcément avec des hypothèses sans solution.
    Plus que s'interroger c'est peut-être un mystère à porter en son cœur.
    Reste que ce que tu exprimes touche profondément quand on te lie.
    soutient plus qu'amical.

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  3. Je pense à ces femmes qui n'ont au grand jamais oublié leur geste, à cet enfant qui garde cette blessure toute sa vie d'adulte, ce n'est pas facile à vivre et fait porter un poids aussi a toute la famille...
    Ton texte me touche beaucoup Den

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  4. Merci les Âmi(e)s de vous être glissés dans ces pages qui interrogent... Oui Alain, ce sujet "est complexe et délicat".... complexe car ce thème réunit nombre d'éléments différents... et délicat car il touche l'intime, ce dont on ne parle pas si souvent, qui nous appartient, une délicatesse de coeur qui ne s'expose pas outre mesure. Et là, si l'on tente.... tout est possible dans ce parcours du combattant, la découverte de ses origines : soit il s'agit du geste tragique d'une mère qui n'a pas pu agir autrement. Et ça existe.. soit d'une mère qui a abandonné SES enfants au fur et à mesure de ses diverses aventures, rencontres. Et dont elle n'a pas eu conscience des conséquences de son acte ; ça existe aussi. Mère décédée en couches.... blessée pour X raisons...union impossible entre deux milieux trop différents...

    L'ignorance entraîne les interrogations. Mais ce temps est dépassé. Il n'a pas trouvé ses solutions, "il est un mystère à transporter en son cœur". Oui Alain.... Maman a très bien vécu ainsi. L'interrogation provenait finalement davantage de ses proches, nous ses enfants. Mais le temps a effacé ce manque cette blessure comblée par la grande famille de papa : oncles, tantes, cousins, cousines. Il (le temps) n'a pu retrouver son entité totale... elle demeure une histoire fragmentée ...mais qui tenait la route finalement.
    Très solide, maman a construit sa vie très proche de son frère de lait Georges avec qui elle a été élevée, ... qu'elle considérait vraiment comme son frère de sang.... il lui suffisait car il veillait sur elle avec bienveillance et attention. De dix années son aîné. Et proche également de la famille de papa.

    Chinou, "né dans le péché ne veut il pas dire né de l'amour ?" je n'ai pas dit ça ! mais c'est ce que l'on pensait à cette époque où la morale réglait la conduite des êtres humains, morale soumise au devoir ...avec ses obligations et ses interdictions !! la morale demeure-t-elle encore ou a-t-elle complètement disparue ; ? j'en doute !

    Marine : oui tu as raison ... fut un temps.... ; pas d'oubli pour un abandon ; la souffrance d'une vie d'adulte, et les retombées sur toute la famille qui souhaiterait savoir !!

    L'amour de mes parents, de ma famille a largement compensé cette écorchure. Par chance et par bonheur !

    Merci pour votre sollicitude affectueuse et soutenue qui m'entoure. Je l'apprécie.

    Heureux week-end.


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Par Den :
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