de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Entre ciel et eau !

mercredi 20 novembre 2019

*Entre ciel et eau !

J'aime suis accordée dans ton mont de veille heure
Gemme haut choeur des maux d'encre
Reléguée tu crois embout de table
Spectatrice des uns tes proches (hein !)
Mère de l'air infini et du domaine
Tu chemines le lent des gens
Vis ce que tu aimes en musique sacrée
Grande d'Ame des autres ailes chéries
Nénufar à lance hyène
Nymphe des bassins à la source matrice-ciel
Tu baignes ton visage à la surface de l'eau des temps,

Mires tes mains, en corps
Tu t'attardes sur la page Oh ! Jardin,
Fleur parmi les fleurs odeur hante...
Tu es tout,
Je le sais !

Douce soirée l’âme dit,.
Je t'embrasse.
Den

4 commentaires:

Célestine ☆20 novembre 2019 à 15:26
Balade mouvante aux senteurs océanes...
J'aime beaucoup.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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letienne20 novembre 2019 à 23:01
Je me couche sur le sable et m'endors dans une couverture de feu et d'eau.
Même le bruit des vagues me caresse le visage.
J'aime le doux syncopé qui rythme ta marée de mots.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard