*Je ne savais pas, ou bien je l'ai oublié...
Je ne savais pas, ou bien je l'ai oublié, que la troisième famille de placement pour maman, était une famille d'origine allemande, très sévère elle aussi.
Une famille qui comptait en son sein, deux jumelles.
Maman n'en dit pas plus pour l'instant. Je n'insiste pas.
Je ne questionne pas.
Maman vient d'avoir quatorze ans. Elle peut travailler à présent, et obtenir un pécule.
Pour ça, elle travaille dur.
A quatorze elle tient la maison, s'occupe du ménage.
Maman a conservé de ce temps, certainement l'amour du travail bien fait,
jamais assez bien, comme s'il s'avérait nécessaire de souffrir pour
être heureux.
Le père de la maisonnée, est à l'opposé de sa femme. Chauffagiste de
métier, il est extrêmement gentil, attentionné vis-à-vis de maman.
Il la console quand elle pleure de la dureté de son épouse. Camille serre les dents, et avance, toujours.
Elle y restera de quatorze à seize ans, approximativement dit-elle, comme employée de maison.
Madame vérifie l'état de propreté et l'avancement des travaux avec
l'index, et attention s'il subsiste une traînée de poussière ! Attention
au coup de trique !
Un travail difficile pour son âge, en pleine adolescence, en pleine
construction, à nettoyer les parquets à genoux, à la paille de fer, ce
qui, irrémédiablement va provoquer en elle de violents maux de dos, et
par conséquent entraîner une obligation supplémentaire, celle de porter
un corset en plâtre, continuellement, si aucune amélioration n'est
constatée...
Den
***
Quel courage.
RépondreSupprimerOui il en fallait, et l'époque n'était pas favorable au bonheur de vivre. Seulement. Simplement.
SupprimerMerci Marie.
Douce soirée.
Une femme courageuse qui mérite le respect. Merci pour ce partage. Bises alpines
RépondreSupprimerCourageuse elle l'était, maman.
SupprimerMerci Dédé pour tes mots bienveillants.
Bonne fin d'après-midi.
Je t'embrasse aussi.
C'est une histoire bien triste, à l'époque dans ce genre de circonstances il fallait s'accrocher fort pour ne pas sombrer...
RépondreSupprimerBises Den
Avec, j'espère, quelques instants de bonheur, pour ne pas sombrer complètement.
SupprimerMerci à toi Marine.
Bises aussi.
Les gens se plaignent aujourd'hui, mais s'ils savaient comme en d'autres temps, ls gens en ont bavé!!!
RépondreSupprimerLe travail de mémoire et de transmission est si important!
Il est plus facile d'oublier ces choses-là, Anne. Pourtant c'était il n'y a pas si longtemps. On a voulu taire ces circonstances. C'est la raison pour laquelle j'en parle. D'autant qu'il s'agit de ma maman. Mais pour une autre personne ce aurait été pareil ...bisou...
SupprimerMon arrière grand-père a été "gagé a 7 ans ...la première année on lui a donné un sabot, il a eu le deuxième l'année suivante... https://marie-aupaysdesimagesetdesmots.blogspot.com/2011/12/poeme-la-chanson-des-ptits-sabots.html
RépondreSupprimerJe suis allée lire cette histoire, incroyable ... je t'ai laissé un message Marie.....
SupprimerMerci pour ce partage émouvant.
Un bel hommage pour ton arrière grand-père...
Bonne fin d'après-midi.