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... (...) "Toujours de là-haut, tandis que, comme l'encre qu'il
déversera de plus en plus généreusement dans son oeuvre graphique, "la
montagne de l'ombre dévorait la montagne de soleil", c'est-à-dire que
l'ombre du Rigi recouvrait peu à peu le Rossberg, il esquisse le Mythen
qu'il achèvera très probablement des années plus tard pour en faire ce
prodigieux dessin où seul le sommet, symbole du génie poétique, reste
éclairé dans le couchant, et émerge blanc et lumineux dans le noir de
l'encre. Emporté par une imagination toujours au seuil de l'effroi,
comme s'il se souvenait d'un monde d'avant la création, comparant ces
montagnes à des "vagues géantes", il fait en pensée "le rêve
épouvantable" de ce qui arriverait "si ces énormes ondes se remettaient
tout à coup en mouvement"... (...)
K. Renou
Victor Hugo
en voyage
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Par Den :
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