dimanche 9 juillet 2017

*On dirait....





On dirait que chez nous, en Provence,  le bon Dieu du ciel  soit descendu jusqu'ici, se soit penché au dessus de l'horizon -mon abri-  grand ouvert, caressant le silence de sa main qui réchauffe la lumière  pour qu'elle  brille et enlumine, plus qu'ailleurs les collines qui chantent les grands sOleils, je veux dire les tournesols, comme ceux  peints par Van Gogh, que le vent du hasard lorsqu'il souffle et patine la belle ombre, ne procure aucun méfait, et que l'eau goûtue lorsqu'elle ruisselle ou tombe en épaisses perles au coeur des paysages ne provoque aucun dégât ni déluge.



On dirait qu'il a souhaité épargner plus qu'ailleurs, protéger le pays de nos chers poètes, Pagnol ou Giono, et tant d'autres nourris par dame Nature, pour qu'à travers les temps se perpétuent leurs mots, leurs paroles, leur façon bien provençale d'être. Comme si au-delà des mers et des régions, il eut fallu que la Provence soit celle qui attirerait le plus de touristes heureux de profiter de cette douceur éclairante, d'être, si lumineuse.

On dirait... 

Et si en ce début de vacances estivales, la canicule continue d'étaler sa main trop chaude sur mes nuits et mes jours, j'aime mon pays, ma région et sa palette teintée, la terre fragmentée de mes ancêtres paternels qui désormais reposent, tous, sous la protection majestueuse de la montagne du grand Cezanne, qui a eu tant de mal de son vivant d'exister, avant d'être, et celui qui demeure pourtant et à présent, le peintre heureux de la Sainte Victoire, qu'il a si bien croquée, avec chacune de ses couleurs.

Mon papa Justin disait, et je m'en souviens, comme si c'était hier, en parlant de la belle,  que l'on pouvait apercevoir et admirer, d'Aix, et de pleins de villages avoisinants, "tiens aujourd'hui elle est rose....elle est grise..... elle est bleutée.... elle a le chapeau".... ce qui signifiait encore autre chose dans cette lecture, que seuls connaissaient les paysans desquels je suis issue, dans cette tranche de terre, une lecture que je n'ai pas eu le temps de décrypter ou lire, le coeur accroché... tant mes immenses yeux d'enfant  étaient assoiffés par cette conscience, cette imagination qui ne m'ont jamais abandonnée .... mes yeux  voulant  posséder déjà cette culture, à cette époque bénie de la Fromentane ou du Château de la Petite Mignarde, mais trop gamine, puisque c'était avant d'entrer au Cours Préparatoire,  pour  découvrir l'écorce fine des chemins qui agrandirait mon regard,  déjà haut et loin.

Den




Je vous souhaite un heureux week-end,
et de douces vacances si vous pouvez en prendre ....

***



12 commentaires:

  1. Au travers de Henri Bosco, Giono, Cézanne et Pagnol, entre autres, j'ai eu envie de connaitre ta chère Provence, je l'ai aimée bien avant de la voir, et je n'ai pas été déçue, mais j'en ai encore faim car on a tant de choses à y découvrir, il y faudrait toute une vie...
    Les anciens nous ont montré la voie et cela fait une raison supplémentaire d'être attaché à notre terre, s'il en fallait !
    Je t'embrasse bien fort Den

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    1. Je crois que les écrivains de chez nous, que tu cites, Marine, ont porté haut la bannière de notre région, notre chère Provence attachée à nos coeurs, le sOleil qui s'émerveille toujours sur les sentiers des randonneurs, et s'éprend de chaque beauté cueillie sur les bords du massif silencieux.
      Merci à toi aussi de ne pas oublier d'où l'on vient.
      Je t'embrasse égal'aimant.
      Den

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  2. Bonjour chère Den, ton beau texte ravive de magnifiques souvenirs de vacances dans le Luberon, région de tant de merveilleux villages. Je comprends que tu sentes bien dans ta Provence :-)
    Je te souhaite un bel après-midi avec mes pensées chaleureuses.
    De gros bisous ♥

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    1. Merci chère Denise pour tes mots et tes images toujours appréciés,aux parfums d'ici, à la douce couleur de l'âme..heureuse que ce texte te rappelle de beaux souvenirs dans le Luberon tout près de chez moi.
      Une jolie soirée je te souhaite et t'embrasse aussi.
      Den

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  3. Tu nous offres un bel aperçu de la tendresse que tu voues à ta régions si magnifiquement chantée par ces auteurs aimés entre tous

    Merci pour ton bel hommage en images et en mots !
    Belle soirée, Den !

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    1. Merci pour tes mots Fifi.
      Je t'embrasse également.
      Den

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  4. Je t'aime Den, pour tout ce que tu écris là, et qui résonne si fort dans ma tête de petite fille du soleil.
    Je t'aime pour tes mots qui rebondissent comme ces gouttes d'eau des fontaines sous le soleil écrasé de cigales. Je t'aime pour les mots que tu viens poser chez moi, toujours recherchés, délicats, des mots de poétesse, d'amoureuse de la vie, et de femme unique à la belle âme.
    J'avais envie depuis longtemps de te faire cette déclaration d'amitié profonde et désintéressée.
    Je t'embrasse fort, en attendant le jour où je pourrai le faire en vrai.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Une belle déclaration ma chère Célestine... heureuse que mes mots déposés ici ou là, chez toi, te plaisent... je suis gênée, et suis rouge de confusion...et j'apprécie aussi tes écrits, la force poétique de tes mots nobles qui transportent, tu le sais. Je t'embrasse très fort également.
      Merci à toi pour ce beau brin d'amitié glissé entre deux tranches de pain d'épice légèrement caramélisé ou de miel humé, que je reçois comme un cadeau merveilleux, un (c)rayon de sOleil dans les yeux pour ne pas apercevoir une larme qui coule, comme elle a coulé cet après-midi lors de la commémoration aux victimes de l'attentat de Nice il y a un an - au nombre de 86 - je leur ai d'ailleurs dédié un billet sur mon deuxième blog "le crayon et la plume"! très émue... en attendant...

      Den

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  5. Merci Den. Quand on vient d'un pays, qu'on a les pieds enfoncés dans le sol, comme de fortes racines, on ne peut qu'en parler avec amour. Ce que tu fais dans ce très beau billet. En tendant l'oreille, j'entends le bruit de l'abeille sur les tournesols, le chant des cigales et le murmure de la nuit qui tombe doucement sur les petits villages endormis. Merci ma belle Provençale. Et bises alpines.

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    1. ...Tu les entends, Dédé,.... l'abeille était sur les tournesols cet après-midi, en ce moment les grands soleil baissent leur tête car la lumière disparaît doucement, le chant des cigales s'amenuise lentement... et les belles s'endorment sur les branches hautes, perchées jusqu'à demain... la nuit va recouvrir, mais pas tout à fait pour l'instant, de sa main douce les paysages et les pinèdes grouillants d'insectes et de parfums savoureux.

      Merci à toi jolie d'âme d'un peu plus loin par la route qui mène aux Alpes, mais si près du coeur par la pensée.

      Bisou.

      Den

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  6. C'est beau. J'aime aussi la Provence et je suis toujours très émue quand je vois la Ste Victoire.

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    1. Merci Marie... je comprends car toi aussi tu es une fille du sud, même si c'est de l'autre côté, hein ! mais pas trop loin...
      Bonne fin d'après-midi.
      Je t'embrasse.
      Den

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Par Den :
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