BRETAGNE
Notre terre
N’était pas de soleil ni de feu
Mais de sel et de vent
De rocs anéantis par l’infini sauvage
Et de volcans défaits aux ventres ronds de femmes
En mal de naissance
Nous avions pour colliers
Des nuages d’azur
Des rives brodées d’aulnes
Des rivières sauvages
Des filles du soleil
Des améthystes sur tous chemins
Et la rumeur des cieux qui bruissait dans nos branches
Nous avions des saisons des siècles des marées
Des ferveurs migratoires
De grands oiseaux de mer signant nos territoires
Des sanctuaires aux mousses drues
Et des fontaines accroupies sous les arbres
Et des forêts aux chants vainqueurs
Nous étions de ce pays comme on est d’un vaisseau
Comme on est d’une nef
D’une enfance sauvage aux larmes printanières
Nous étions de ce feu de ce vent de ces astres
Qui nous ensorcelaient tout en nous délivrant
Nous avions des poètes
Des druides matinaux
Des fous intacts et purs
Des saints brûlés d’exil
Nous fêtions les calvaires
Nous aimions pauvrement
Nous marchions en silence
Nous franchissions des croix
Nous vivions sans le sou
Nous sanctifions les prés
Les talus frémissants d’aquarelles graminées
Tout nous était divin
Nous ne vieillirons pas.
Jean Lavoué
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Heureux dimanche.
Den ❤️
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Quel texte magnifique, je te l'empruntes den, et je m'en nourrirai en ces moments de peine, merci
RépondreSupprimeret comme les incidents de la vie ne viennent jamais seuls...
Il n'y a pas de majuscules dans mes réponses ou commentaires, mon chat néoù, la patte prise dans une portière de voiture m’a profondément griffé sur la main gauche, il s'en est sorti sans accrocs
j'ai subi des soins pendant une semaine et antibiotiques et puis finalement un phlegmon s'est formé qui vient d'être opéré, et de nouveau j'ai des pansements et des antibiotiques une autre semaine, avec des tendons douloureux
Sans problème.....
SupprimerBon courage pour tous tes soucis !
bisou amical...
On ne se lasse pas de lire et relire les textes de Jean Lavoué!
RépondreSupprimerMerci de nous l'avoir offert
Oui Jean Lavoué sait exprimer très fortement l'émotion quelle qu'elle soit.
SupprimerBon après-midi Marie.
Merci pour tes passages réguliers dans mes allées.
Amicalement.
Quel plaisir de relire ces mots et de s'immerger dans cette Bretagne si magique. Bises alpines.
RépondreSupprimerMerci à toi Dédé.
SupprimerBises provençales.
Ta photo me fait rêver, ainsi que le texte bien sûr...
RépondreSupprimerLa fièvre du voyage ne me quitte plus.
Je t'embrasse ma douce amie. Merci d'être là.
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Merci pour ta fidélité, pour tes mots toujours bienfaisants.
SupprimerBisous du soir Célestine.
Un très beau texte. A l'imparfait comme si aujourd'hui tout n'était plus pareil. Bonne soirée
RépondreSupprimerEffectivement, le temps d'avant, de l'enfance peut-être, qui n'existe plus de la même façon.... une certaine nostalgie !
Supprimerbienvenue chez moi Andrée.
Merci pour votre 1er commentaire dans mes allées.
Den