de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Errements...

dimanche 19 août 2018

*Errements...

*Mes errements....

J'ai traîné jusqu'au jour d'hui mes err'aimant de coeur dans mon paquet-âge...

Puis j' ai trouvé mon "moi" à présent, après sans, pressant le pas d'hier ou de ce jour,

En passant solitaire.....

Mes seuls mots..

Ils ont pleuré long temps mes mots avant l'écrit sur la page Âmie, mes maux, ils sourient à présent,

A demi-mots non amers, forts en trouble non déguisé, mes mots....

Ils ont parlé haut et fort - longue-aimant,

Puis ont atteint la quiétude du temps, du tant, des ans,

Qui es-tu (de) ?

La page nous le dit, tu dis, Âmi(e) !

Mère-si d'avoir suivi mes pas claudiquant de saisons en saisons passées.

Je t'embrasse toi derrière l'écrin,
dans le silence re-trouvé de la toi-le....

Den

*****

Un doux dimanche.

*****

6 commentaires:

Marie19 août 2018 à 18:28
Errer à travers les mots
Pour retrouver son moi
En claudiquant,
les passants du jour
Retrouvent le silence
De saisons
En saisons!
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Denise21 août 2018 à 20:03
Bonsoir chère Den et merci pour tes si jolis mots qui traversent les saisons. Ta grande photo est magnifique, quelle sérénité.
Douce soirée avec mes amitiés et bisous ♥
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Célestine ☆22 août 2018 à 01:20
C'est merveilleux, ce que tu écris, Den.
Et tu imagines, une fois de plus, combien cela trouve de résonance en moi...
¸¸.•*¨*• 🦋
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard