de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Tes mots trempés !

vendredi 21 juin 2019

*Tes mots trempés !

*La châle-heure !

Tes mots trempés d'encre déliée
M'enchantent belle d'Âme
Beau Sieur
Vos mots comme un pinceau en calame
Cheminent le lent de toi
Le long de moi
Et courent où l'allume-hier inonde tant mon temps
Le temps est entré par la châle-heure du môme-an
A VIVRE à l'Aigre-brun
A CROIRE par-(le)-chemin
A PRENDRE la plume d'écriture le roseau le stylet
A VOIR l'éblouissant infini
A DIRE des JE T'AiME empêtrés d'éphémère
Tu l'écris je le dis, le redis mère-veilleuse
Merveilleuse souffleuse de vers truculents
De vent turbulent comme l'Autant
Le noir le blanc
Autant en emporte le vent....

Mais heureuse-aimant, tu n'es pas l'Autant !
Douce soirée dans la douceur de ce joli temps.
Je t'en brasse d'Âme Sieur

Den

4 commentaires:

Célestine ☆21 juin 2019 à 07:47
Quelle jolie moisson de mots en gerbe de fleurs !
Pour commencer cette radieuse journée, il n'y a pas mieux.
Je t'embrasse, Den au grand coeur
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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Marie23 juin 2019 à 16:21
Des mots qui courent et s'envolent et enchantent" en batifolant avec les encres et les plumes...
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Den30 juin 2019 à 19:13
des mots qui galopent, et s'élancent en jouant avec les teintes encrées jusqu'aux plus sympathiques devenant invisibles.
Bonne soirée Marie, espérons avec moins de canicule. 45°. OUF !
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard