*Quand la mémoire s'écarte...
Quand
la mémoire dévie, s'écarte, se trompe et que la phrase ne trouve
plus ses mots, ou pas autant qu'on le veut, ou pas assez vite, pas
assez bien, quand je cherche trop, trop longtemps, pas comme je le
voudrais.. je n'insiste pas, et passe à autre chose.
Je
m'enfuis vers d'autres lieux.
je
retrouve Justin et sa petite fille aînée, accrochée à lui sur le
porte-bagage-panier.
Une
porte s'entrouvre, secrète.
J'écris
sur Papa, sur Maman, donc sur moi aussi.
Je
ressuscite mon passé, cachée parfois, pour ne pas tout dévoiler,
mais courageuse, j'avance sur la page, dans cette vaste colline de
mots, égarée.
On
arrive enfin à la F...
J'ai
quitté ma vie actuelle, et j'ai rejoint mon passé.
Je
récupère, puis consigne fièrement sur la page, par des mots
retrouvés en capture, non usés, des instants dans l'autrefois.
Je
glisse subrepticement dans la pénombre de notre histoire, toute
occupée que je suis à me souvenir de mots étincelants
d'exactitude, espérant rejoindre ainsi le firmament ou même les
étoiles.
Je
t'aime, papa, je t'aime. Je sais que tu m'entends, même si je ne
parle pas, je t'aime dans le vent qui décoiffe ou qui caresse les
feuilles des arbres, ou près du rosier sauvage qui exhale sa
nouvelle floraison, je t'aime dans toutes les fleurs qui embaument le
silence.
C'est
là que j'ai appris à t'aimer, papa. J'ai suivi tes pas, fièrement,
sans le dire. J'ai mis mes souliers trop petits, dans les tiens,
pendant ce temps qui m'a permis de grandir, grâce à toi, pas de
vieillir.
Den
❤
Bonne fête dimanche
❤❤❤
❤
Bonne fête dimanche
❤❤❤
Très émouvant, et tu sais comme ça me parle...
RépondreSupprimerLa dernière phrase est très belle.
Bisous chère Den, et beau dimanche
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Merci Céleste pour tes mots... "C'est là que j'ai appris à t'aimer, papa. J'ai suivi tes pas, fièrement, sans le dire. J'ai mis mes souliers trop petits, dans les tiens, pendant ce temps qui m'a permis de grandir, grâce à toi, pas de vieillir".
SupprimerBeau week-end à l'abri derrière les volets entrebaillés.
Bisous à toi.
Den
J'ai été après trois garçons la 1° de mon papa et je me souviens…………...Mes enfants ont perdu le leur; il restera toujours ce manque.
RépondreSupprimerMerci Den!
Un bon papa demeurera toujours un bon papa, même hors de notre vue.
Supprimeret une fille après 3 p'tits gars, j'imagine sa fierté et la tienne.
Quant à tes enfants je devine cette absence parfois vécue comme un abandon, un grand vide...
Bisou belle brodeuse des tissus et des mots.
Den