de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: MAURANE

dimanche 13 mai 2018

MAURANE - en si bel homme majeur

Ailleurs dans mon écrin total

je le vois
ce grand doux rêveur
titan gourmand fou animal
j'entends cet opus dans mon coeur
j'entends cet opus dans mon coeur

en si bel homme majeur

du miel du sel et du piquant
un rien austère et terre à terre
de l'élégance de l'allant de la réserve
et du nerf

un peu flatteur un rien glamour
léger avec du plomb dans l'aile
deux bras solides qui m'entourent
un regard conquis étincelle

j'entends cet opus dans mon coeur.
j'entends cet opus dans mon coeur

(...)

.........l'esprit clair et le regard gai
l'homme de mon coeur n'a plus vingt an
il a bien l'âge de ses artères

et taillé poli comme diamant

sagesse l'a rendu si beau

sa tendresse est un violoncelle

sa joie de vivre un concerto

une ode au parfum de Ravel

j'entends cet opus dans mon coeur

en si bel homme majeur !

J'entends cet opus dans mon coeur !

*****

Douce fin d'après-midi.
Je vous en brasse.

Den

*****

8 commentaires:

bizak13 mai 2018 à 20:03
Sublime chanson à l'image de cette immense artiste, la chère Maurane. Merci Den pour ce moment de rêve porté parfois cette belle étoile.
Bisous
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marine D14 mai 2018 à 14:30
Quelle artiste, quelle personne , elle avait tant d'émotion dans sa voix !
Bonne soirée Den, je vais faire une petite pause
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Marie15 mai 2018 à 14:27
J'aimais sa voix couleur violoncelle,
J'aimais ses mots peints avec le cœur,
Maurane nous laisse avec un vide au fond de l'âme
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Anonyme12 septembre 2018 à 00:48
I'm really impressed with your writing skills ass well as with the
layout on your blog. Is this a paid theme or did you modify it yourself?

Anyway keep uup the excellent quality writing, it is rare to see a great blog like
this one today.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard