de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Une Vie, une œuvre : Matsuo Bashō (1644-1694)

lundi 28 mai 2018

Une Vie, une œuvre : Matsuo Bashō (1644-1694)

"Pure merveille

feuille verte feuille jeune

dans l'éclat du soleil"

Basho

*****

Douce semaine à chacune chacun d'entre vous.

Je vous embrasse.

Den

*****

9 commentaires:

Maria-Lina28 mai 2018 à 13:37
Merci chère Den pour ce merveilleux partage! Bise, bon lundi tout en douceur!
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Marie28 mai 2018 à 14:12
De temps en temps
Les nuages nous reposent
De tant regarder la lune.
Basho
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Veronica B29 mai 2018 à 09:08
Douces pensées ici déposées ( enfin ) chère Den
Sur la feuille ou la fleur, tu choisis
Près de ta fenêtre

Je t'embrasse
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marine D29 mai 2018 à 14:08
C'est un grand poète que l'on cite souvent, merci pour cet extrait Den avec cette belle estampe !
J'ai écouté la vidéo et cela nous rafraichit la mémoire même si avec le français chacun fait à sa manière sans obligatoirement se préoccuper de trop des règles anciennes mais le style est bien sûr toujours en vigueur !
Orchidées sauvages, coquelicots et papillons me charment et on n'attend plus que le soleil !ici , cette nuit il a plu des cordes
Bisous
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Bonheur du Jour1 juin 2018 à 06:35
Je n'ai pas le temps ce matin de regarder cette vidéo, mais je n'y manquerai pas. Merci ! Bon week end.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard