de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: La Fille du Puisatier

lundi 21 mai 2018

La Fille du Puisatier - Extrait 1

2e version avec Daniel Auteuil

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13 commentaires:

Mathilde21 mai 2018 à 16:02
Moi , comme toi j' aime bien les deux ...C' est l'univers de Pagnol qui nous touche ...:-)
Bisous ma Den
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Den21 mai 2018 à 16:16
Tout à fait Mathilde on retrouve l'atmosphère provençale, celle de Pagnol.... et Daniel Auteuil dans la dernière version du film remplit magistralement son rôle de père, comme à l'époque, même si parfois le trait est un peu durci, dans l'un comme dans l'autre...je revois avec plaisir la première version qui me rappelle mon enfance.... heureuse de te retrouver dans mes allées.
Bon après-midi.
Bisous aussi à toi Mathilde.
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Chinou22 mai 2018 à 10:28
Bonjour Den,
Chaque version est intéressante par le jeu des acteurs, les prises de vue, les costumes. Daniel Auteuil n'avait pas la tâche facile dans ce rôle mais il excelle (tout comme dans "jean de florette).
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Marie22 mai 2018 à 10:49
Un film qui sent bon la Provence et l'univers de Pagnol
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Maria-Lina22 mai 2018 à 14:00
Un film qui semble superbe! Bise, bon mardi tout en douceur!
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Denise22 mai 2018 à 16:01
Merci chère Den, pour le partage de ce film. J'espère qu'il va être rediffuser. J'aime beaucoup.
Bel après-midi et mes bisous.
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bizak22 mai 2018 à 20:31
Avec son accent marseillais, en tout cas il le maîtrise si bien, Daniel Auteuil, m'a toujours fasciné par son naturel et son talent au cinéma.
Bien à toi Den
Bisous
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard